Me voilà avec ma toute première fiction 100%
originale, ancrée profondément dans mon domaine préféré, celui du fantastique,
et placée sous le signe de la romance. L’idée m’est apparue lors d’un rêve, oui
je sais, mes rêves sont bizarres, vous allez pouvoir le constater assez
rapidement.
J’ai également
innové dans ma narration. Je suis plus adepte de la troisième personne du
singulier, mais pour une fois, elle vous sera contée au « je ».
Je n’ai pas de
bêtas, donc je m’excuse par avance des fautes, si l’un de vous veut le devenir,
envoyez moi votre proposition par mp.
J’espère que ce
premier chapitre vous donnera envie de connaître la suite.
Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture.
-1-
La malchance du héros
Le destin
est souvent capricieux et notre vie subit chaque jour des bouleversements. J’ai
comprit à mes dépends que lorsque les puissants s’en mêlent, je ne pouvais rien
faire hormis me soumettre.
- Alec !
La voix de mon meilleur ami me
sortit de ma contemplation du ciel pour se tourner vers un jeune homme d’une
vingtaine d’années. Les cheveux roux raidis par une couche de gel et les yeux
pétillants, il était impossible de ne pas le remarquer.
- Encore en pleine admiration
d’un vol plané.
Je levais les yeux au ciel.
J’adorais Steven, pour sa bonne humeur et sa folie, mais parfois il
m’exaspérait.
Il
n’arrivait pas à comprendre ma fascination pour ces êtres ailés qui se
livraient à tant de voltiges en plein ciel. Je crois qu’il les méprisait pour
leurs manières hautaines et leur dédain des simples mortels comme nous. Je
savais que les anges et démons ne se mêlaient pas aux humains, ils ne s’en préoccupaient
pas, pourtant je les admirais comme beaucoup. Hormis que moi, je n’attendais
aucune de leurs faveurs. J’aurais voulu être comme eux et pouvoir m’envoler
loin d’ici. Loin de ma vie misérable, loin de ma famille, loin de leur
contrôle.
- Bon, on y va Alec ?
Pour une fois qu’on a pas TD d’histoire moderne, si tu pouvais bouger ton cul
d’ici, ça m’arrangerait.
J’obéis grognant de douleur
lorsque je soulevais mon sac, une vive brulure à l’abdomen gauche. Nous
sortîmes du bâtiment miteux prenant la direction de notre quartier résidentiel.
Durant tout le trajet, le point de coté m’accompagna. Je fus soulagé d’arriver
à l’appartement.
- Bon, tu sors ce soir ?
Avec les autres on a décidé d’essayer la nouvelle boite. Ça te dit ?
Je grimaçais. Ces derniers
temps, j’étais fatigué mais rester avec mes parents ne m’enchantait pas plus.
Ce fut finalement la raison qui l’emporta.
- Non, je crois qu’il faut
mieux que je me repose.
- Allez mec, je suis sur que
ça ne pourrait pas te faire de mal. En plus, tu pourrais leur échapper.
Il glissa un coup d’œil
discret à la porte derrière moi, de peur de voir surgir mes parents.
- Hum hum, je vais rester chez
moi. Une prochaine fois.
Steven haussa les épaules, un
peu déçu.
- Comme tu veux mec. A demain
alors.
Après une dernière salutation,
je franchis la porte.
L’appartement
était encore désert. Je filais me coucher en boule essayant de faire taire ma
douleur au ventre sans y parvenir. Aujourd’hui, je comprenais ce que pouvait
ressentir les filles lors de leurs menstruations, et pourquoi elles étaient si
irritables à cette période. A mon plus grand malheur, mon estomac continuait à
faire des vrilles pendant toute la soirée. Je me couchais le ventre à moitié
vide, laissant mes parents un peu inquiets. Le sommeil ne me vint pas immédiatement.
Après m’être tourné et retourné, je me décidais à me dessécher la gorge.
J’avais chaud, je transpirais pourtant la température n’était pas haute. Un peu
angoissé, je me levais.
- Tout va bien mon
chéri ?
Ma mère était toujours debout.
J’esquissais un sourire crispé qui ne paru pas la rassurer pour autant. Elle
leva une main à mon front.
- Tu es brulant. Tu es sur que
ça va ?
J’hochais la tête ne croyant
pas du tout à ma réponse. Bien évidemment, elle s’en aperçu.
- Alec ne me mens pas. Tu as
de la fièvre, tu frissonnes et tu n’as presque rien mangé. Je t’emmène à l’hôpital.
Son ton ne souffrait d’aucun
refus mais je ne voulais pas y aller. Elle se faisait trop de soucis, j’avais
sans doute un simple rhume.
- Non, ce n’est rien, je
t’assure que je vais bien.
A peine eu je prononcé ces
mots, qu’une douleur plus fulgurante qu’une autre me plia en deux. Je
m’écroulais au sol. Tout devint noir autours de moi.
- Il reprend conscience.
Ma tête bourdonnait
furieusement. J’ouvris précautionneusement les yeux pour apercevoir le visage
de mes parents inquiets. Je voulu me lever pour les rassurer mais fus retenu
solidement par un homme en blouse blanche. Je ne mis pas longtemps pour deviner
que j’avais atterrit à l’hôpital. Bien que j’aie préféré éviter cet endroit, je
n’étais pas mécontent que la douleur ait cessé.
- Comment vous sentez-vous
jeune homme ?
Je clignais des yeux
désarçonné par la question du médecin. Je venais de m’évanouir sous la douleur
et lui me demandait comment je me portais.
- Aussi bien que quelqu’un qui
s’est fait submerger par la douleur, lui rétorquais-je peu amène.
En retour, il m’offrit un
sourire crispé, semblant se rendre compte de son erreur.
- Certes, mais maintenant
est-ce que ça va mieux ?
J’acquiesçais car hormis la
tête un peu lourde, j’étais en pleine forme.
- Bien alors vous devriez
pouvoir vous relevez doucement.
J’obéis, aidé par mes parents,
je parvins à me remettre sur pieds.
- Qu’est-ce que j’ai eu ?
Le médecin prit un air
rassurant.
- Rien de bien méchant. Vous
avez fait une carence. Je vous ai prescrit quelques vitamines et compléments
alimentaires à prendre pour les prochains mois. Vous ne devriez pas avoir
d’autres problèmes. Si jamais quoique ce soit ne va pas, revenez tout de même.
J’acceptais peu convaincu par
ses paroles mais rien dans son visage, ni dans celui de mes parents, ne me
donnait le moindre indice. Nous quittâmes l‘hôpital presque aussitôt. Arrivé à
la maison, je restais sceptique, certain qu’on me dissimulait la vérité.
Je marchais
tranquillement, esquivant de ci, de là, quelques étudiants qui déboulaient dans
le couloir. Une tape sur l’épaule me fit sursauter.
- Eh mec, ça va mieux ?
Steven venait de me rejoindre,
des cernes agrémentant ses yeux. De toute évidence, la soirée d’hier avait été
longue et la nuit courte.
- Le médecin m’a prescrit des
vitamines.
- Tu es sur qu’il s’est pas
trompé, parce que là, t’es encore plus pâle qu’hier.
Je grimaçais. En me regardant
dans une glace, je m’étais comparé à un vampire. Mes parents pour me rassurer
m’avaient prévenu qu’il fallait laisser le temps aux médicaments d’agir.
- Bon on ferrait mieux de
rentrer avant que tu ne me claques dans les bras.
J’acceptais et me laissais
entrainer dehors. Le ciel était parfaitement dégagé, le soleil illuminant les
ailés qui se prêtaient à leurs jeux aériens. Par ce temps, les admirer m’était
encore plus facile. La tête en l’air, je me faisais guider par mon ami qui se
rendit vite compte de ma distraction.
- J’ai compris, on va passer
par les quartiers des immortels.
Je m’arrêtais surpris. Steven
les détestait et faisait tout pour les éviter.
- Tu es sur, je ne voudrais
pas te mettre mal à l’aise.
Il balaya mes paroles d’un
geste.
- ça ne vous rallonge pas,
alors pour une fois, je peux faire un effort. Avec un pareil temps, tu vas
pouvoir t’en mettre plein la vue. Profite parce que je ne suis pas sur que ça
se reproduise.
Nous reprîmes notre chemin.
J’étais enchanté.
La cité des
ailés rayonnait de beauté, transpirait la richesse. Rien à voir avec notre
zone. Démons et anges se côtoyaient au quotidien, chacun vaquant à ses
occupations sans que les querelles ne viennent pourrir leur existence. Les
immortels étaient tellement décalés par rapport aux humains. Ici tout était
propre, calme. Chez nous, les bagarres de territoire, de bien étaient monnaie
courante. Les déchets trainaient dans la rue entre deux clochards. Nous vivions
dans notre misère et personne ne venait nous en sortir.
Je me
stoppais net. Devant nous trônaient les deux tours des maîtres du secteur. Je
sentis Steven être autant impressionné que moi. Elles dominaient la ville se
faisant de l’ombre l’une à l’autre, parfait reflet de leur comportement. Il
était de notoriété publique que l’archange et l’archi-démon du secteur étaient
en permanence rivalité. Les avoir placés ensemble dans la ville relevait du
suicide.
Le soleil
commençait à décliner et je me mis à frissonner. Mon corps se glaçait peu à peu
sans que je ne parvienne à me réchauffer. Mes extrémités se figeaient. Je
compris rapidement que mon état de santé dégradait. Je pris peur et voulu
appeler Steven qui observait toujours les tours, mais mon corps refusa de
bouger. Mes jambes lâchèrent, je tombai violemment au sol, attirant l’attention
de mon ami. Steven se pencha sur moi visiblement paniqué. Je l’entendis
m’appeler, me secouer sans que je ne puisse bouger.
Une paire
d’ailes blanches apparu dans mon champ de vision. Je le sentis s’agenouiller à
mes cotés avant qu’une brise fraiche ne m’enveloppe. Mes articulations se
firent plus souples, je pus de nouveau bouger. Pourtant, l’ange m’attrapa et me
cala contre lui.
- Je m’occupe de ce jeune
homme, rentre chez toi humain.
Nous décollâmes si brutalement
que j’en eu le souffle coupé. Je me cramponnais davantage à mon sauveur,
effrayé de ne rien contrôler. Dans une autre situation, je me serais sans doute
émerveillé, après tout, rares étaient les humains vivants transportés par un
ailé. Là, j’étais plutôt inquiet. Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait, un
ange volait à mon secours, congédiait la seule personne en qui j’avais
confiance, pour m’emmener je ne sais où. Le tout sans m’adresser la parole.
Je fermais
les yeux et retins un haut-le-cœur lorsque mon chauffeur plongea. Quand nous
fûmes stabilisés, je remarquais que nous étions sur le toit de l’hôpital. De
toute évidence, je n’allais pas si bien que ça.
Les portes
s’ouvrirent rapidement. L’ange me trouvant sans doute encombrant, me jeta dans
les bras de mon médecin de la veille.
- Occupez-vous de lui,
j’attendrais votre rapport, mon maître compte beaucoup sur lui alors ne trainez
pas.
Sur ce, il
disparu dans un nuage de poussière propre à leur espèce. Ses paroles m’étaient
incompréhensibles, ce qui ne semblait pas être le cas du docteur. Quelque chose
m’échappait bel et bien.
Je n’eu pas
le temps de dire un mot qu’on m’entraina. En un rien de temps, je me trouvais
dans une salle d’examens, allongé, le médecin s’affairant autours de moi.
- Qu’est ce qui se
passe ?
Ma question eu au moins le don
de le stopper. Il se tourna pour me regarder, un air ennuyé sur le visage.
- J’en ai parlé avec tes
parents hier, mais il faudrait sans doute que je te l’explique à toi aussi.
J’acquiesçais, après tout,
j’étais le principal concerné.
- Que sais-tu des naissances ailées ?
Je le regardais comme s’il
avait perdu la tête. Les humains ignoraient tout de ce sujet. Il était tabou
chez les immortels.
- Je vois, alors nous allons
commencer par le début. Les ailés ne peuvent avoir d’enfants entre eux. Pour
perpétuer leur espèce, ils fécondent des humains. Bien évidemment rares sont
ceux compatibles avec les immortels.
J’écoutais attentif, ce secret
était si bien gardé que je ne voulais en perdre une miette.
- L’humain ou l’humaine doit
être vierge, posséder une âme pure et un corps suffisamment fort pour supporter
une grossesse divine.
Je n’étais pas sur de
comprendre pourquoi il me racontait tout cela.
- Il semblerait que tu fasses
partie de ces rares élus. J’avalais ma salive de travers à cette annonce.
C’était impossible, je ne pouvais être enceint. Je ne correspondais pas à la
description. Bon je n’étais pas un connaisseur du plaisir sexuel, je n’avais
tué personne, mais sur le plan physique je n’étais pas fort. Plutôt petit et
maigre pour mon âge, mais surtout, je n’étais pas du bon sexe.
- C’est une blague ! Je
suis un homme.
Ma déclaration fit rire le
médecin. Au moins l’un d’entre nous trouvait ça drôle.
- Les grossesses divines sont
différentes de celles humaines. Ici, le sexe du porteur n’a pas beaucoup
d’importance. La graine d’ailé est en toi, elle absorbe ta force vitale pour se
développer. A l’œil nu, c’est invisible, seule la fatigue est ressentie. Tu
resteras tel que tu es durant toute cette période. Ton ventre ne grossira pas
et tes seins ne te pousseront pas. A l’accouchement, le bébé traversera ta
paroi ventrale naturellement et tu en seras débarrassé.
J’écarquillai les yeux
assimilant ses déclarations. C’était tout bonnement stupéfiant. Les trucs les
plus improbables tombaient toujours sur moi.
- Les vitamines que je t’ai
prescrites auraient dues être efficaces mais de toute évidence, tu as tiré le
gros lot.
- Que voulez vous dire ?
- Tu portes en toi deux
parties d’ailés. L’une d’un ange, l’autre d’un démon. Toutes les deux se
combattent pour déterminer la nature finale de l’enfant. Ça te prend beaucoup
plus d’énergie que prévu.
J’avais vraiment tiré le
pactole.
- Je dois également t’avertir
que les ailés qui ont jeté leur dévolu sur toi sont les maîtres du secteur. Il
s’agit de l’archi-démon et de l’archange de la zone 13.
Là, c’était trop. Je faillis
m’évanouir. Quitte à être un peu dans la merde, autant y être jusqu’au cou.
- ça va ?
Je fusillais du regard le
médecin.
- Que va-t-il se passer
maintenant ?
- Nous avons une chambre pour
les grossesses divines. Tu y resteras le temps que cette histoire soit
terminée. Ce sont les ordres.
Je me levais furibond.
- Il est hors de question que
vous m’enfermiez. Je veux être libre de mes mouvements.
Le médecin essaya de m’apaiser
sans y parvenir jusqu’à ce qu’un vertige ne m’oblige à retourner m’asseoir.
- Quand ton état s’améliorera,
tu pourras partir.
Je consentis à lui obéir. Avec
ma fatigue, je ne pourrais aller bien loin.
- Que va-t-il se passer
après ?
Le médecin me regarda un peu
gêné.
- Tout dépend des ailés. La
plupart partent avec leur enfant, offre un cadeau à l’humain et l’affaire est
close.
Cette idée me révoltait.
Comment pouvait-on avoir si peu de considération pour le porteur de son enfant.
Je refusais de n’être qu’un simple pion.
- Ceux qui ont fait
connaissance avec le porteur et qui ont finit par s’attacher finissent toujours
blessés. Leur temps de vie n’est pas compatible.
Je restais songeur quant à
cette solution.
- J’ignore ce qu’il en sera
pour toi, mais connaissant les deux ailés qui t’on marqué, tu ne risques pas de
t’ennuyer pendant quelques temps.
Je soupirais. Je voulais bien
croire ses paroles, elles n’étaient pas pour me rassurer. J’allais en baver.
- Bien, je vais te montrer ta
chambre.
Je le suivis dans les couloirs
de l’hôpital. Nous empruntâmes l’ascenseur pour atterrir au dernier étage. Il
ouvrit une porte et je me glissais dans la pièce. Dire que j’étais stupéfait
aurait été un euphémisme.
Jamais je
n’aurais cru qu’une chambre comme ça existait dans un tel endroit. Elle était
immense, comportait un lit à baldaquin qui donnait envie de se vautrer dessus
tellement il paraissait moelleux. Une bibliothèque se trouvait perpendiculaire
à un canapé. Sur le coté, je pouvais apercevoir une mini-cuisine. J’avais tout
ce qu’il fallait pour y vivre confortablement. Ce qui m’impressionna le plus fut
l’immense balcon, démuni de tout garde-fou. Une parfaite piste d’atterrissage
pour ceux que je n’allais pas tarder à haïr.
- Je vais te laisser. Personne
ne viendra te déranger hormis peut être les maîtres de la ville ou moi-même. Si
tu as besoin de quoique ce soit, un téléphone avec mon numéro se trouve sur ta
table de chevet.
Il partit
me laissant seul. Je m’écroulais épuisé et désabusé. Mes parents ne m’avaient
rien dit. Personne ne m’en voudrait si je ne les prévenais pas. Steven, lui
avait le droit de savoir. Je me rendis vite compte que mon portable n’était
plus dans ma poche. Le téléphone qu’il m’avait indiqué n’appelait pas
l’extérieur. On ne révélait pas un tel secret. J’étais bel et bien bloqué. Pour
le meilleur et le pire.
Alors ce test à la première personne du singulier, concluant ? Je
continue ?
Pour la suite, je ne peux vous donner une date précise car j’ai
beaucoup de projets en cours, et je pars un peu en vacances. Je vous dis quand
même à très vite. Profitez bien du soleil.
Courage à ceux qui passent les bac ou autre examen.