samedi 29 août 2015

Bienvenue

Déambulateur, noctambule, je vous souhaite le bonjour.

Si vous avez atterri ici, c'est que vous aimez lire et encore plus le yaoï.
Alors vous allez être servit.
Ici vous trouverez toutes mes histoires sur différents fandoms ou tout simplement des purement originales.

Mes écrits en cours:

Esprit criminel

*Derrière la scène, une série d'os indépendant basée sur les épisodes de la série, avec comme couple vedette Hotch x Reid.
*Ce que vous ignorez, une série d'os indépendant basée sur les épisodes de la série, avec comme couple vedette Morgan x Reid.

Twilight

*Les chaine de destin, une fiction basée sur le couple Caïus/OcM. Assez violent.

Original

*La couleur des ailés, Alec était un étudiant banal, enviant la liberté des ailés sans parvenir à les approcher. Mais les ailés aussi enviés soient-ils, ont des secrets. Bientôt, Alec se retrouvera projeté dans leurs mystères sans possibilités de fuite. Pris entre deux espèces ennemies depuis toujours, entre anges et démons, il devra survivre.

Mes écrits finis:



Alors je vous souhaite une bonne lecture, amusez vous bien et donnez moi votre avis.

vendredi 28 août 2015

Vaincre

Après une semaine de vacances au soleil, me revoici avec la suite de l’os précédent. Cette fois-ci, il contient un petit lemon assez léger je dois dire, vous voilà prévenu.
Os basé sur l’épisode 18 de la saison 8.
Bonne lecture, et profitez bien du soleil.
Un grand merci à malohkeh, qui après lecture m’a corrigé pas mal de fautes afin de vous rendre la lecture plus agréable.



Six ans s’étaient écoulés depuis Carl Buford mais de toute évidence, l’affaire était loin d’être close. Reid sentit son cœur se serrer lorsque Morgan raconta son histoire. Depuis leur confession sur l’oreiller, le jeune homme avait des doutes qui furent aujourd’hui confirmés. Il aurait préféré avoir tort, pour une fois. Tous s’étaient tus. Il n’était pas facile de confier une telle part de sa vie, même pour le bien d’une enquête. Reid se mordit la lèvre. Il aurait voulu se lever et le prendre dans ses bras comme il l’avait fait six ans auparavant. Juste le soutenir, lui montrer qu’il était là. Toutefois le temps était au travail et non pas aux sentiments. Heureusement pour tous, cela finit rapidement.
Au retour, l’avion fut silencieux jusqu’à ce que la sonnerie du téléphone de Morgan ne vienne troubler le calme. Quand Morgan raccrocha, Reid sut immédiatement que les nouvelles qu’il avait apprises étaient mauvaises.
- Carl est mort.
Sa déclaration résonna dans l’appareil. Reid apposa sa main sur le bras du métisse dans un geste de réconfort. Personne n’osa faire le moindre commentaire de peur des réactions de l’agent. Après tout, aucun d’entre eux n’aurait voulu que l’on s’immisce dans sa vie privée. L’atterrissage fut un soulagement pour toute l’équipe. Exceptionnellement, ils ne prirent pas la peine de repasser au bureau. Le rapport attendrait.
- Je te ramène ?
Reid sursauta. Il accepta bien vite en voyant le visage tourmenté de Morgan. Tous deux prirent la route. Au volant, Morgan semblait crispé. Il hésitait à parler, alors qu’ils approchaient du domicile de Reid, il se lança enfin.
- Pourrais-tu rester avec moi ce soir ?
Le jeune homme sursauta surpris. Jamais il n’aurait cru que Morgan abaisse autant ses défenses. Le voir lui demander une telle faveur révélait son état d’esprit. Il accepta rapidement. Morgan ne le remercia pas, mais la vitesse à laquelle il fit demi-tour prouvait sa reconnaissance.
oOo
Ils arrivèrent rapidement. Morgan ouvrit le chemin. Il  attrapa son chien qui se précipitait vers eux, pour l’emmener dans une autre pièce. Reid n’avait jamais apprécié ces animaux, il ne voulait pas l’embêter davantage. Eux deux prirent une rapide douche avant de partir se coucher. Reid suivit Morgan dans sa chambre. S’il lui avait demandé de venir jusqu’ici, autant aller jusqu’au bout. Ils se couchèrent chacun d’un coté du lit avant d’éteindre la lumière. Dans le noir, le jeune homme sentit Morgan se tourner et retourner. Comprenant qu’ils n’arriveraient pas à dormir ainsi, le génie se colla au brun. Il fut surpris lorsqu’il sentit de l’eau mouiller ses cheveux. Il leva une main pour essuyer le visage de Morgan. Il s’apprêtait à l’abaisser lorsque la voix étouffée de Morgan lui parvint.
- Fais-moi oublier. Prouve-moi que ça peut être autre chose.
Reid sursauta à cette demande. Il voyait exactement ce qu’il voulait dire mais ne savait pas ce que lui souhaitait vraiment. Il mit de cotés ses interrogations, Gideon lui avait souvent reproché de trop réfléchir. Il devait profiter de l’instant présent. Il roula pour grimper sur le torse de Morgan. Presque timidement, il s’abaissa vers les lèvres du métisse. Celui-ci, d’abord surpris, répondit finalement. Son caractère se révéla bien vite et il prit la direction des opérations. Il inversa les positions pour dominer Reid. Ainsi perché, ses mains se perdirent à la découverte du corps du jeune homme, appréciant les soupirs de plaisir de ce dernier. Il ne put s’empêcher de sourire en sentant les doigts de Reid se promener sur sa peau.
Bientôt, ce fut la langue de Morgan qui se balada sur sa peau. Reid frémit lorsqu’il s’attarda sur ses mamelons, revenant parfois mordiller son cou. Il se cambra lorsqu’elle traça un sillon humide autours de son nombril. La dernière barrière finit par être abaissée, ils se retrouvèrent tous les deux nus comme au premier jour. Le génie frémit quand Morgan taquina ses fesses, ses cuisses sans jamais toucher ses points critiques qui ne demandaient pourtant que la délivrance. Il se crispa légèrement en sentant un doigt s’insinuer dans un endroit jusque là inviolé.
- Chut bébé, tout va bien.
Il se détendit sous les mots rassurant de Morgan et ses caresses reprirent de plus belle pour lui faire oublier la gêne. Il grimaça légèrement à l’entrée du troisième doigt, mais l’inconfort passa rapidement. Il agrippa les épaules de Morgan, ne demandant que la jouissance. Le voir supplier ainsi fit sourire l’agent qui s’empressa d’accéder à sa demande. Il le pénétra délicatement, avant de commencer quelques mouvements doux, lui laissant le temps de s’habituer à lui. Le rythme s’accéléra, tout comme les caresses sur le sexe de Reid. La pièce se remplit d’halètements, et bientôt la délivrance leur fut accordée. Morgan fit attention à ne pas écraser Reid. Ils s’allongèrent côte à côte, profitant de ce moment. Enfin Morgan se tourna vers le jeune homme.
- Merci Spencer, je t’en suis infiniment reconnaissant, tu as été merveilleux.
Le jeune homme lui sourit, caressant tendrement la joue du beau brun. Rassuré, Morgan enlaça Reid. Tous deux se détendirent dans cette étreinte et finirent par s’endormir. L’avenir leur paraissait désormais plus lumineux. A deux, ils pourraient vaincre les ténèbres.

J’ai finit avec ces deux épisodes et mes os qui pour une fois ne sont pas indépendants. J’espère que ça vous a plu.

J’essayerai de vous livrer le prochain os le plus tôt possible.
Profitez bien de la fin de vos vacances et bonne rentrée!

mercredi 17 juin 2015

La malchance du héros

 Me voilà avec ma toute première fiction 100% originale, ancrée profondément dans mon domaine préféré, celui du fantastique, et placée sous le signe de la romance. L’idée m’est apparue lors d’un rêve, oui je sais, mes rêves sont bizarres, vous allez pouvoir le constater assez rapidement.
J’ai également innové dans ma narration. Je suis plus adepte de la troisième personne du singulier, mais pour une fois, elle vous sera contée au « je ».
Je n’ai pas de bêtas, donc je m’excuse par avance des fautes, si l’un de vous veut le devenir, envoyez moi votre proposition par mp.
J’espère que ce premier chapitre vous donnera envie de connaître la suite.
Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture.





-1-
La malchance du héros

Le destin est souvent capricieux et notre vie subit chaque jour des bouleversements. J’ai comprit à mes dépends que lorsque les puissants s’en mêlent, je ne pouvais rien faire hormis me soumettre.
- Alec !
La voix de mon meilleur ami me sortit de ma contemplation du ciel pour se tourner vers un jeune homme d’une vingtaine d’années. Les cheveux roux raidis par une couche de gel et les yeux pétillants, il était impossible de ne pas le remarquer.
- Encore en pleine admiration d’un vol plané.
Je levais les yeux au ciel. J’adorais Steven, pour sa bonne humeur et sa folie, mais parfois il m’exaspérait.
Il n’arrivait pas à comprendre ma fascination pour ces êtres ailés qui se livraient à tant de voltiges en plein ciel. Je crois qu’il les méprisait pour leurs manières hautaines et leur dédain des simples mortels comme nous. Je savais que les anges et démons ne se mêlaient pas aux humains, ils ne s’en préoccupaient pas, pourtant je les admirais comme beaucoup. Hormis que moi, je n’attendais aucune de leurs faveurs. J’aurais voulu être comme eux et pouvoir m’envoler loin d’ici. Loin de ma vie misérable, loin de ma famille, loin de leur contrôle.
- Bon, on y va Alec ? Pour une fois qu’on a pas TD d’histoire moderne, si tu pouvais bouger ton cul d’ici, ça m’arrangerait.
J’obéis grognant de douleur lorsque je soulevais mon sac, une vive brulure à l’abdomen gauche. Nous sortîmes du bâtiment miteux prenant la direction de notre quartier résidentiel. Durant tout le trajet, le point de coté m’accompagna. Je fus soulagé d’arriver à l’appartement.
- Bon, tu sors ce soir ? Avec les autres on a décidé d’essayer la nouvelle boite. Ça te dit ?
Je grimaçais. Ces derniers temps, j’étais fatigué mais rester avec mes parents ne m’enchantait pas plus. Ce fut finalement la raison qui l’emporta.
- Non, je crois qu’il faut mieux que je me repose.
- Allez mec, je suis sur que ça ne pourrait pas te faire de mal. En plus, tu pourrais leur échapper.
Il glissa un coup d’œil discret à la porte derrière moi, de peur de voir surgir mes parents.
- Hum hum, je vais rester chez moi. Une prochaine fois.
Steven haussa les épaules, un peu déçu.
- Comme tu veux mec. A demain alors.
Après une dernière salutation, je franchis la porte.
L’appartement était encore désert. Je filais me coucher en boule essayant de faire taire ma douleur au ventre sans y parvenir. Aujourd’hui, je comprenais ce que pouvait ressentir les filles lors de leurs menstruations, et pourquoi elles étaient si irritables à cette période. A mon plus grand malheur, mon estomac continuait à faire des vrilles pendant toute la soirée. Je me couchais le ventre à moitié vide, laissant mes parents un peu inquiets. Le sommeil ne me vint pas immédiatement. Après m’être tourné et retourné, je me décidais à me dessécher la gorge. J’avais chaud, je transpirais pourtant la température n’était pas haute. Un peu angoissé, je me levais.
- Tout va bien mon chéri ?
Ma mère était toujours debout. J’esquissais un sourire crispé qui ne paru pas la rassurer pour autant. Elle leva une main à mon front.
- Tu es brulant. Tu es sur que ça va ?
J’hochais la tête ne croyant pas du tout à ma réponse. Bien évidemment, elle s’en aperçu.
- Alec ne me mens pas. Tu as de la fièvre, tu frissonnes et tu n’as presque rien mangé. Je t’emmène à l’hôpital.
Son ton ne souffrait d’aucun refus mais je ne voulais pas y aller. Elle se faisait trop de soucis, j’avais sans doute un simple rhume.
- Non, ce n’est rien, je t’assure que je vais bien.
A peine eu je prononcé ces mots, qu’une douleur plus fulgurante qu’une autre me plia en deux. Je m’écroulais au sol. Tout devint noir autours de moi.

- Il reprend conscience.
Ma tête bourdonnait furieusement. J’ouvris précautionneusement les yeux pour apercevoir le visage de mes parents inquiets. Je voulu me lever pour les rassurer mais fus retenu solidement par un homme en blouse blanche. Je ne mis pas longtemps pour deviner que j’avais atterrit à l’hôpital. Bien que j’aie préféré éviter cet endroit, je n’étais pas mécontent que la douleur ait cessé.
- Comment vous sentez-vous jeune homme ?
Je clignais des yeux désarçonné par la question du médecin. Je venais de m’évanouir sous la douleur et lui me demandait comment je me portais.
- Aussi bien que quelqu’un qui s’est fait submerger par la douleur, lui rétorquais-je peu amène.
En retour, il m’offrit un sourire crispé, semblant se rendre compte de son erreur.
- Certes, mais maintenant est-ce que ça va mieux ?
J’acquiesçais car hormis la tête un peu lourde, j’étais en pleine forme.
- Bien alors vous devriez pouvoir vous relevez doucement.
J’obéis, aidé par mes parents, je parvins à me remettre sur pieds.
- Qu’est-ce que j’ai eu ?
Le médecin prit un air rassurant.
- Rien de bien méchant. Vous avez fait une carence. Je vous ai prescrit quelques vitamines et compléments alimentaires à prendre pour les prochains mois. Vous ne devriez pas avoir d’autres problèmes. Si jamais quoique ce soit ne va pas, revenez tout de même.
J’acceptais peu convaincu par ses paroles mais rien dans son visage, ni dans celui de mes parents, ne me donnait le moindre indice. Nous quittâmes l‘hôpital presque aussitôt. Arrivé à la maison, je restais sceptique, certain qu’on me dissimulait la vérité.

Je marchais tranquillement, esquivant de ci, de là, quelques étudiants qui déboulaient dans le couloir. Une tape sur l’épaule me fit sursauter.
- Eh mec, ça va mieux ?
Steven venait de me rejoindre, des cernes agrémentant ses yeux. De toute évidence, la soirée d’hier avait été longue et la nuit courte.
- Le médecin m’a prescrit des vitamines.
- Tu es sur qu’il s’est pas trompé, parce que là, t’es encore plus pâle qu’hier.
Je grimaçais. En me regardant dans une glace, je m’étais comparé à un vampire. Mes parents pour me rassurer m’avaient prévenu qu’il fallait laisser le temps aux médicaments d’agir.
- Bon on ferrait mieux de rentrer avant que tu ne me claques dans les bras.
J’acceptais et me laissais entrainer dehors. Le ciel était parfaitement dégagé, le soleil illuminant les ailés qui se prêtaient à leurs jeux aériens. Par ce temps, les admirer m’était encore plus facile. La tête en l’air, je me faisais guider par mon ami qui se rendit vite compte de ma distraction.
- J’ai compris, on va passer par les quartiers des immortels.
Je m’arrêtais surpris. Steven les détestait et faisait tout pour les éviter.
- Tu es sur, je ne voudrais pas te mettre mal à l’aise.
Il balaya mes paroles d’un geste.
- ça ne vous rallonge pas, alors pour une fois, je peux faire un effort. Avec un pareil temps, tu vas pouvoir t’en mettre plein la vue. Profite parce que je ne suis pas sur que ça se reproduise.
Nous reprîmes notre chemin. J’étais enchanté.
La cité des ailés rayonnait de beauté, transpirait la richesse. Rien à voir avec notre zone. Démons et anges se côtoyaient au quotidien, chacun vaquant à ses occupations sans que les querelles ne viennent pourrir leur existence. Les immortels étaient tellement décalés par rapport aux humains. Ici tout était propre, calme. Chez nous, les bagarres de territoire, de bien étaient monnaie courante. Les déchets trainaient dans la rue entre deux clochards. Nous vivions dans notre misère et personne ne venait nous en sortir.
Je me stoppais net. Devant nous trônaient les deux tours des maîtres du secteur. Je sentis Steven être autant impressionné que moi. Elles dominaient la ville se faisant de l’ombre l’une à l’autre, parfait reflet de leur comportement. Il était de notoriété publique que l’archange et l’archi-démon du secteur étaient en permanence rivalité. Les avoir placés ensemble dans la ville relevait du suicide.
Le soleil commençait à décliner et je me mis à frissonner. Mon corps se glaçait peu à peu sans que je ne parvienne à me réchauffer. Mes extrémités se figeaient. Je compris rapidement que mon état de santé dégradait. Je pris peur et voulu appeler Steven qui observait toujours les tours, mais mon corps refusa de bouger. Mes jambes lâchèrent, je tombai violemment au sol, attirant l’attention de mon ami. Steven se pencha sur moi visiblement paniqué. Je l’entendis m’appeler, me secouer sans que je ne puisse bouger.
Une paire d’ailes blanches apparu dans mon champ de vision. Je le sentis s’agenouiller à mes cotés avant qu’une brise fraiche ne m’enveloppe. Mes articulations se firent plus souples, je pus de nouveau bouger. Pourtant, l’ange m’attrapa et me cala contre lui.
- Je m’occupe de ce jeune homme, rentre chez toi humain.
Nous décollâmes si brutalement que j’en eu le souffle coupé. Je me cramponnais davantage à mon sauveur, effrayé de ne rien contrôler. Dans une autre situation, je me serais sans doute émerveillé, après tout, rares étaient les humains vivants transportés par un ailé. Là, j’étais plutôt inquiet. Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait, un ange volait à mon secours, congédiait la seule personne en qui j’avais confiance, pour m’emmener je ne sais où. Le tout sans m’adresser la parole.
Je fermais les yeux et retins un haut-le-cœur lorsque mon chauffeur plongea. Quand nous fûmes stabilisés, je remarquais que nous étions sur le toit de l’hôpital. De toute évidence, je n’allais pas si bien que ça.
Les portes s’ouvrirent rapidement. L’ange me trouvant sans doute encombrant, me jeta dans les bras de mon médecin de la veille.
- Occupez-vous de lui, j’attendrais votre rapport, mon maître compte beaucoup sur lui alors ne trainez pas.
Sur ce, il disparu dans un nuage de poussière propre à leur espèce. Ses paroles m’étaient incompréhensibles, ce qui ne semblait pas être le cas du docteur. Quelque chose m’échappait bel et bien.

Je n’eu pas le temps de dire un mot qu’on m’entraina. En un rien de temps, je me trouvais dans une salle d’examens, allongé, le médecin s’affairant autours de moi.
- Qu’est ce qui se passe ?
Ma question eu au moins le don de le stopper. Il se tourna pour me regarder, un air ennuyé sur le visage.
- J’en ai parlé avec tes parents hier, mais il faudrait sans doute que je te l’explique à toi aussi.
J’acquiesçais, après tout, j’étais le principal concerné.
- Que sais-tu des naissances ailées ?
Je le regardais comme s’il avait perdu la tête. Les humains ignoraient tout de ce sujet. Il était tabou chez les immortels.
- Je vois, alors nous allons commencer par le début. Les ailés ne peuvent avoir d’enfants entre eux. Pour perpétuer leur espèce, ils fécondent des humains. Bien évidemment rares sont ceux compatibles avec les immortels.
J’écoutais attentif, ce secret était si bien gardé que je ne voulais en perdre une miette.
- L’humain ou l’humaine doit être vierge, posséder une âme pure et un corps suffisamment fort pour supporter une grossesse divine.
Je n’étais pas sur de comprendre pourquoi il me racontait tout cela.
- Il semblerait que tu fasses partie de ces rares élus. J’avalais ma salive de travers à cette annonce. C’était impossible, je ne pouvais être enceint. Je ne correspondais pas à la description. Bon je n’étais pas un connaisseur du plaisir sexuel, je n’avais tué personne, mais sur le plan physique je n’étais pas fort. Plutôt petit et maigre pour mon âge, mais surtout, je n’étais pas du bon sexe.
- C’est une blague ! Je suis un homme.
Ma déclaration fit rire le médecin. Au moins l’un d’entre nous trouvait ça drôle.
- Les grossesses divines sont différentes de celles humaines. Ici, le sexe du porteur n’a pas beaucoup d’importance. La graine d’ailé est en toi, elle absorbe ta force vitale pour se développer. A l’œil nu, c’est invisible, seule la fatigue est ressentie. Tu resteras tel que tu es durant toute cette période. Ton ventre ne grossira pas et tes seins ne te pousseront pas. A l’accouchement, le bébé traversera ta paroi ventrale naturellement et tu en seras débarrassé.
J’écarquillai les yeux assimilant ses déclarations. C’était tout bonnement stupéfiant. Les trucs les plus improbables tombaient toujours sur moi.
- Les vitamines que je t’ai prescrites auraient dues être efficaces mais de toute évidence, tu as tiré le gros lot.
- Que voulez vous dire ?
- Tu portes en toi deux parties d’ailés. L’une d’un ange, l’autre d’un démon. Toutes les deux se combattent pour déterminer la nature finale de l’enfant. Ça te prend beaucoup plus d’énergie que prévu.
J’avais vraiment tiré le pactole.
- Je dois également t’avertir que les ailés qui ont jeté leur dévolu sur toi sont les maîtres du secteur. Il s’agit de l’archi-démon et de l’archange de la zone 13.
Là, c’était trop. Je faillis m’évanouir. Quitte à être un peu dans la merde, autant y être jusqu’au cou.
- ça va ?
Je fusillais du regard le médecin.
- Que va-t-il se passer maintenant ?
- Nous avons une chambre pour les grossesses divines. Tu y resteras le temps que cette histoire soit terminée. Ce sont les ordres.
Je me levais furibond.
- Il est hors de question que vous m’enfermiez. Je veux être libre de mes mouvements.
Le médecin essaya de m’apaiser sans y parvenir jusqu’à ce qu’un vertige ne m’oblige à retourner m’asseoir.
- Quand ton état s’améliorera, tu pourras partir.
Je consentis à lui obéir. Avec ma fatigue, je ne pourrais aller bien loin.
- Que va-t-il se passer après ?
Le médecin me regarda un peu gêné.
- Tout dépend des ailés. La plupart partent avec leur enfant, offre un cadeau à l’humain et l’affaire est close.
Cette idée me révoltait. Comment pouvait-on avoir si peu de considération pour le porteur de son enfant. Je refusais de n’être qu’un simple pion.
- Ceux qui ont fait connaissance avec le porteur et qui ont finit par s’attacher finissent toujours blessés. Leur temps de vie n’est pas compatible.
Je restais songeur quant à cette solution.
- J’ignore ce qu’il en sera pour toi, mais connaissant les deux ailés qui t’on marqué, tu ne risques pas de t’ennuyer pendant quelques temps.
Je soupirais. Je voulais bien croire ses paroles, elles n’étaient pas pour me rassurer. J’allais en baver.
- Bien, je vais te montrer ta chambre.
Je le suivis dans les couloirs de l’hôpital. Nous empruntâmes l’ascenseur pour atterrir au dernier étage. Il ouvrit une porte et je me glissais dans la pièce. Dire que j’étais stupéfait aurait été un euphémisme.

Jamais je n’aurais cru qu’une chambre comme ça existait dans un tel endroit. Elle était immense, comportait un lit à baldaquin qui donnait envie de se vautrer dessus tellement il paraissait moelleux. Une bibliothèque se trouvait perpendiculaire à un canapé. Sur le coté, je pouvais apercevoir une mini-cuisine. J’avais tout ce qu’il fallait pour y vivre confortablement. Ce qui m’impressionna le plus fut l’immense balcon, démuni de tout garde-fou. Une parfaite piste d’atterrissage pour ceux que je n’allais pas tarder à haïr.
- Je vais te laisser. Personne ne viendra te déranger hormis peut être les maîtres de la ville ou moi-même. Si tu as besoin de quoique ce soit, un téléphone avec mon numéro se trouve sur ta table de chevet.
Il partit me laissant seul. Je m’écroulais épuisé et désabusé. Mes parents ne m’avaient rien dit. Personne ne m’en voudrait si je ne les prévenais pas. Steven, lui avait le droit de savoir. Je me rendis vite compte que mon portable n’était plus dans ma poche. Le téléphone qu’il m’avait indiqué n’appelait pas l’extérieur. On ne révélait pas un tel secret. J’étais bel et bien bloqué. Pour le meilleur et le pire.



Alors ce test à la première personne du singulier, concluant ? Je continue ?
Pour la suite, je ne peux vous donner une date précise car j’ai beaucoup de projets en cours, et je pars un peu en vacances. Je vous dis quand même à très vite. Profitez bien du soleil.

Courage à ceux qui passent les bac ou autre examen.

Bonus

Je poste ce petit chapitre bonus pour vous faire patienter jusqu’à mon retour de vacances. Petit bonus qui se passe du point de vue de Caïus, lorsqu’il apprend la disparition de Matthew.
Bonne lecture,



Caïus tournait en rond. Il avait accepté un peu à contrecœur de laisser Matthew pendre un peu l’air. Il espérait ainsi améliorer leur relation. Sans vraiment se l’avouer, il commençait à s’attacher au jeune homme. Peu à peu, il envisageait l’éternité avec lui. Après quelques recherches, il comprenait les bénéfices qu’il pourrait tiré d’être lié à un calice dans une relation saine.
Il savait qu’il avait commis une première erreur à Forks. Certes Matthew lui avait désobéit en restant sur son chemin pour protéger une personne que le jeune homme considérait comme innocente. Il ne pouvait obliger son calice à tuer quelqu’un même de façon involontaire ce que Matthew aurait fait en s’éloignant. Sa réaction avait été disproportionnée. Elle avait marqué la rupture de leur contrat. Le roi n’en avait pas parlé à l’humain de peur qu’il s’échappe. Le créer à nouveau de force lui aurait définitivement fermé les portes de son cœur. Alors il tournait en rond dans sa chambre, attendant que Matthew revienne dans la sécurité du château. Il soupira de soulagement quand on annonça le retour des jumeaux. Il les attendit patiemment sachant que Matthew serait avec eux.
La porte s’ouvrit et le vampire su immédiatement que quelque chose n’allait pas. Les jumeaux s’agenouillèrent tête baissée.
- Maître nous sommes désolés. On nous a trompés pour enlever votre calice.
Le roi siffla de colère. Qui aurait pu faire ça !
- Comment ! Expliquez-moi comment cela a-t-il pu se produire ?
Les jumeaux se firent encore plus petits. Ils risquaient une sentence mortelle.
- Notre attention a été détournée. Il s’agissait des loups-garous. Ce sont eux qui ont enlevés Matthew.
Le vampire se redressa brutalement. Ses ennemis de toujours venaient se venger. Ils avaient trouvé son point faible. Son calice était entre leurs mains, sans le renouvellement du contrat, le chef de meute se lierait surement à lui. C’était l’un des pires scénarios qu’il pouvait imaginer. Matthew était en danger. Il risquait de ne pas supporter le lien avec toute la meute. Caïus se maudit d’avoir prit en compte les sentiments de l’humain, mais il devait le récupérer. Il sortit rapidement cherchant ses frères.

L’explication fut brève, les décisions encore plus. Les vampires partaient à la guerre. L’enlèvement de Matthew avait surement pour but une guerre inter-espèces, ils ne l’attendraient pas patiemment mais iraient à sa rencontre. Le corps de Caïus bouillait de colère, il ne laisserait passer une telle action. Matthew lui appartenait à lui et à lui seul. Corps et âme.



Fin pour ce petit bonus. Je vous dis au mois de juillet pour la suite.
Profitez bien de vos vacances pour ceux qui en ont et courage aux autres (surtout à ceux qui passent leur bac).

jeudi 11 juin 2015

Former des alliances et préparer sa vengeance

Me revoici, avec un nouveau chapitre. Je suis un peu en retard et même si je mets du temps à poster, je n’abandonne pas. Tout mon scénario est écrit donc pas d’inquiétude à ce sujet, je sais où je vais. Pas de Caïus dans celui-ci, mais ne vous inquiétez pas, il reviendra rapidement.
Je vous laisse une très bonne lecture.





-6-
Former des alliances et préparer sa vengeance
oOo
Sa tête était douloureuse, sa bouche pâteuse. Il ouvrit les yeux avant de les refermer aussitôt. La lumière l’éblouissait. Il essaya de bouger mais remarqua bien vite que ça lui était impossible. Ses membres étaient entravés, couché sur de la pierre froide, il resta immobile et attendit. Il avait si bien commencé. La loi de Murphy se rappelait soudainement à lui. Il ignorait où il avait atterrit et ce n’était pas pour le rassurer. Pour une fois, Matthew aurait aimé avoir Caïus à ses cotés.
La porte s’ouvrit brutalement le faisant sursauter. Une paire de bottes apparut dans son champ de vision. Chaussures qu’il reconnu immédiatement. Il eut un mouvement de recul. Il ne s’agissait de nul autre que son père. L’homme qu’il détestait le plus au monde se trouvait en face de lui, alors qu’il pensait lui avoir échappé à jamais. L’homme l’attrapa par la chemise pour le redresser avant de le balancer sur une chaise au centre de la pièce.
- Alors Matthew, tu ne pensais quand même pas pouvoir partir comme ça.
Le jeune homme tira discrètement sur ses liens. Il devait fuir au plus vite. Sa situation ne présageait rien de bon.
- Sais-tu pourquoi tu es ici ?
Matthew resta silencieux. La claque qu’il reçu le surpris.
- Il me semblait pourtant t’avoir mieux éduqué. Répond !
- Non je l’ignore, souffla le jeune homme.
Il l’aida à se rasseoir avant de s’installer face à lui.
- Je sens que l’on va s’amuser.
Son père se cala davantage comme s’il allait lui raconter une longue histoire.
- Je suppose qu’il va falloir que je t’explique le fonctionnement du contrat calice/créature. Connaissant Caïus, il ne t’a sans doute rien dit.
Matthew sursauta en entendant les dires de son père. Jamais il n’aurait cru que Caïus le connaissait. Il se sentit trahit.
- Lorsqu’un contrat est signé, le calice doit soumission totale à son maître. En échange, celui-ci le protège et le calice le rend plus fort. Cependant lorsque l’un des deux ne respecte pas ces critères, deux choses peuvent se produire. Dans le cas où le calice n’obéit pas, sa vie peut devenir un supplice mais si le maître blesse son calice sans raison, alors ce dernier peut le repousser mettant fin à leur alliance.
Matthew écarquilla les yeux en comprenant l’implication de ses paroles. Depuis leur retour à Volterra, il aurait pu être libre. Plus aucun contrat ne le reliait à Caïus.
- Bien évidemment, un nouveau contrat peut être établis, mais pour cela, il faut qu’il y ait morsure et  relation sexuelle consentie sinon le calice demeure vierge, libre de fonder un autre contrat avec qui il veut.
Le jeune homme su que si son père lui disait cela, ce n’était pas anodin. Depuis leur retour, Caïus l’avait mordu mais à part une fois, il ne l’avait pas touché sexuellement. Donc aucun contrat ne le liait à qui que ce soit. Un sourire cruel se dessina sur les lèvres de l’homme.
- Je croyais que les calices avaient une créature attitrée.
L’homme rigola.
- En théorie, c’est vrai mais lorsque le contrat est rompu, plus rien de ce genre n’a d’importance. De plus, un calice peut se lier avec n’importe quelle créature. L’alliance est optimale si le calice est avec son âme sœur, dans le cas contraire, elle fonctionne à une échelle moins puissante.
Matthew gigota effrayé. S’il comprenait, plus rien ne le protégeait. Il n’avait jamais autant regretté son enchainement à Caïus.
Son père se leva, et lui se ratatina.
- Nous avons perdu assez de temps. J’ai une livraison à effectuer. Allons-y.
Il fut soulevé, transporté dans un camion. Un bâillon l’empêchant de toute communication. Résigné, il patienta. La peur lui tordant le ventre.
oOo
Le van s’arrêta trop rapidement au goût de Matthew. Toujours avec autant de délicatesse, son père le sortit du véhicule. L’endroit était désert, seul un grand hangar se tenait sur la place bétonnée. Fuir lui serait difficile. Son père frappa à la lourde porte qui s’entrebâilla. Un type bâti comme une armoire à glace les dévisagea. Il grogna avant de se décaler sur le coté pour les laisser passer. Les yeux de Matthew mirent quelques secondes avant de s’acclimater à l’obscurité. Le hangar abritait une pièce où des hommes tous plus impressionnants les uns que les autres se tenaient en cercle.
-  C’est lui ?
La voix le ramena vers son père et l’homme.
- Oui.
L’homme lui tendit une liasse de billets que son père s’empressa d’empocher. L’avidité de cet homme le dégoutait. Avant de comprendre ce qu’il se passait, il fut retenu par les bras forts de l’armoire à glace tandis que son père disparaissait par la porte d’entrée. Matthew se laissa faire vaincu par les décisions de son géniteur. Il venait de comprendre, il avait été vendu. L’homme l’entraina au centre du cercle et Matthew sentit es regards curieux des autres sur sa nuque. L’homme s’inclina face à celui qui paraissait être le chef. Sa stature imposante l’impressionnait.
- Alpha ! Voici le calice.
L’homme se leva et Matthew retint un mouvement de recul. Debout, il était vraiment immense. L’alpha s’approcha avant de venir fourrer son nez dans son cou. Il le renifla avant de s’éloigner.
- Mes chers amis, voici le calice ou devrais-je dire, l’ancien calice de Caïus.
Des hurlements de joie accueillirent cette déclaration.
L’alpha reporta son regard sur Matthew s’adressant directement à lui.
- Sais-tu ce que nous sommes ?
Le jeune homme répondit par la négative, ce qui fit sourire l’homme.
- Assis-toi, je pense que notre conversation risque de durer.
Matthew obéit heureux de pouvoir soulager ses jambes tremblantes. Autours de lui, les hommes s’assirent également à même le sol. Seul l’alpha resta debout vagabondant entre ses hommes.
- Nous sommes l’une des dernières meutes vivantes de loup-garou.
Les yeux de Matthew s’écarquillèrent. Il en avait entendu parler et savait qu’il y a longtemps, Caïus s’était mis en tête de tous les décimer. Ils étaient l’ennemi naturel de Caïus. L’inverse devait également être vrai. Matthew savait que sa présence parmi eux ne devait pas être anodine. Il risquait de payer pour Caïus. L’éclat meurtrier dans les prunelles de l’alpha n’était pas pour le rassurer.
- Oh oui, je vois que tu comprends ta situation. Ça n’a rien de personnel, c’est à Caïus que j’en veux, alors essais de ne pas m’en vouloir pour ce que je vais te faire.
Matthew le regarda. Il ignorait son sort mais ce dernier risquait de ne pas être plaisant.
- Qu’allez-vous faire de moi ?
- Vois-tu depuis des années, je cherche à me venger de ce cher roi. Ton apparition est une occasion rêvée. J’allais attaquer le clan Volturi, mais te voilà. Caïus te reniant, tu es libre. Prêt pour moi. Si je te fais devenir mon calice, tu me seras lié et donc, à ma meute également. Avec toi, nous serons plus forts. Peut être qu’ainsi, les loups auront une chance de vaincre.
Matthew ne voulait pas y croire. Son avenir était-il donc d’être convoité pour ses pouvoirs. Il n’y avait rien à faire pourtant le jeune homme ne pouvait devenir calice afin de tuer son âme sœur. Caïus ne l’aimait peut être pas mais lui ne pouvait le tuer même si c’était indirect. Malgré tout, les paroles de l’alpha le firent tiquer.
- Personne n’était sensé savoir que je n’étais plus lié à Caïus. Comment le savez-vous ?
Le rire tonitruant du loup le fit sursauter.
- Je ne suis pas le seul à avoir une dent contre les Volturis. Même leur propre espèce n’est pas toujours d’accord avec eux.
Matthew comprit. Ils avaient été trahit par un vampire. Il devait savoir de qui il s’agissait.
- Je suis au regret de te dire que je ne puis te révéler son identité. Un pacte reste un pacte.
L’alpha claqua des mains et tous ses loups levèrent la tête.
- Mes chers frères, le temps est venu. Notre vengeance approche. Sentez la puissance de la pleine lune. Dans quelques heures, notre règne viendra. Procédons à l’union avec le calice.
Matthew prit peur, il voulu s’enfuir mais déjà les colosses le tenaient. Il fut poussé dans les bras de l’alpha. Il sentit sa chemise être arrachée dévoilant une peau trop pâle. Une vive douleur au niveau de l’épaule faillit l’emporter dans l’inconscience. Les crocs du loup étaient beaucoup plus grands que ceux de Caïus. La pleine lune influençait la personnalité de l’alpha qui devenait plus brutal, plus bestial. Il réagit à peine lorsque sa peau fut libérée. Son pantalon disparu en même temps que son boxer. Il paniqua mais fut immobilisé. Le loup ne le prépara pas avant de s’enfoncer brutalement dans son orifice. Il le pilonna violemment lui arrachant des cris de douleur tous plus forts les uns que les autres. Lorsque l’alpha se libéra en lui, la tête de Matthew bourdonna. Il eu l’impression que son esprit se déchirait. Des centaines de voix s’infiltraient dans sa tête. Sous l’afflux de pression, il s’évanouit.
Lorsqu’il revint à lui, il était toujours nu, couché sur la pierre. Sa tête l’élançait, il peinait à se redresser. L’alpha apparu dans son champ de vision lui tendant un verre d’eau.
- Il est possible que tu es mal à la tête pendant quelques temps. Depuis notre union, tu es relié à la meute. Ce que tu entends, ce sont eux. Le temps que tu t’y habitues, et, lorsque la pleine lune sera passée, les voix seront déjà moins fortes.
Matthew hurla répondant à un cri d’un loup. La pleine lune montait dans le ciel. La transformation commençait. A travers tout son corps, il ressentit la mutation. Le jeune homme se roula en boule sur le sol. Ses muscles se déchirèrent, son sang bouillait, la douleur battait ses tempes. Tout s’arrêta aussi brutalement. Lorsqu’il reprit son souffle, devant lui se tenait des immenses loups. Les garous s’étaient réveillés. Leur puissance parcourait tout son corps. Il frissonna. Ils étaient prêts pour la guerre.



Voilà, finis pour le moment, j’espère que ça vous a plu.
Alors un avis ?
Petite question pour vous, je n’ai pas prévu de faire apparaitre le point de vue de Caïus lorsqu’il apprend l’enlèvement de son calice mais si vous voulez je peux écrire une petite scène bonus pour voir sa réaction. Alors demandez !
A très bientôt pour la suite, je ne vous donne pas de date, j’ignore quand je pourrais la poster.

Arrestation

Me revoilà, avec un nouvel os. Pour une fois, vous remarquerez que j’ai été rapide. Celui-ci est très soft et prépare le terrain pour le prochain qui pour une fois aura un lien direct avec celui-ci. (il faut dire que les deux épisodes sur lesquels ils sont basés sont eux-mêmes liés). Basé sur l’épisode 12 de la seconde saison, alors que Morgan retourne dans sa ville natale et est arrêté à tort, ce qui amène l’équipe à enquêter sur lui et dans son passé.
Bonne lecture,





Reid ne pouvait toujours pas y croire. Comment avaient-ils pu arrêter Morgan ? Jamais l’agent n’aurait commis un tel crime. C’était tout bonnement impossible. Dès qu’il avait vu le commissaire, il avait détesté l’homme. Heureusement, Hotch l’avait remarqué et éloigné, l’empêchant de dire ses quatre vérités au policier.
La famille de Morgan l’accueillit à bras ouverts. Eux aussi étaient choqués, ils remettaient toute leur confiance aux agents du FBI pour le sortir d’affaire. Reid se vit offrir une part de gâteau qu’il mangea tout en questionnant la famille. Il était toujours étrange d’entrer dans l’intimité d’un collègue pourtant, personne ne se montra gêné. Ils savaient que c’était nécessaire. Il s’attira même la sympathie des sœurs de Morgan.
- Morgan nous a beaucoup parlé de toi.
Reid fut surpris. Lui et Derek s’entendaient bien. Ils étaient les plus proches en âge. Morgan était un frère pour lui, son confident malgré leurs nombreuses différences, leurs chamailleries. Il ne le voyait cependant pas parler de tout ça à ses proches. Il rougit, à la fois touché et mal à l’aise. Il ignorait ce qu’il avait bien pu leur raconter.
- Il t’apprécie beaucoup et te porte en estime.
Ses mots lui firent chaud au cœur.
- Quand l’enquête sera finit, tu devrais rester ici quelques jours avec nous, je suis sure que ça fera très plaisir à Derek. Il pourrait avoir besoin de toi.
Reid accepta avec joie l’invitation. Il ne savait pas encore s’il allait l’ignorer. Certes, depuis longtemps il n’avait pas prit de vacances, mais il ne voulait pas que Morgan lui en veuille de s’imposer comme ça.
Une sœur lui montra la chambre de l’homme avant de le laisser seul dans cette pièce si intime. Un moment, Reid n’osa bouger, ce qu’il s’apprêtait à faire était pour lui une violation de sa vie privée. Il s’exécuta, comprenant que c’était essentiel pour l’enquête. Il ne trouva presque rien, hormis quelques souvenirs d’enfance. Morgan avait eu un passé comme beaucoup de jeunes des cités. Il s’en était cependant sortit avec brio. Le génie retourna au commissariat, comprenant mieux les préjugés du policier même si cela ne pardonnait pas son arrestation hâtive et non fondée.

Tout finit par rentrer assez rapidement dans l’ordre. Le commissaire présenta ses excuses à Morgan et remercia chaleureusement toute l’équipe. Le métisse savait que la ville aurait du mal à se remettre de cette nouvelle. Celui qu’ils considéraient comme un sauveur n’était qu’un pédophile et meurtrier. Il décida de rester avec sa famille quelques jours afin d’aider à la mise en place de la nouvelle direction de la maison des jeunes.
Hotch n’y vit aucun inconvénient et lui demanda tout de même un petit service.
- J’ai entendu que ta mère avait invité Reid à venir passer quelques jours chez elle. J’aimerais que tu l’embarques de forces car il ne semble pas avoir l’intention d’accepter.
Morgan acquiesça. Le jeune homme prenait peu de repos, un petit break ne pouvait lui faire de mal.
Lorsque Reid apparu, ses affaires dans les bras, l’agent l’attrapa.
- tututu ! où comptes tu aller comme ça beau gosse ? Il me semble que ma mère t’a proposé de venir à la maison.
Le jeune homme bafouilla une quelconque excuse que Morgan s’empressa de balayer.
- Je ne te laisse pas le choix. Mes sœurs seront ravies de te revoir.
Résigné, Reid suivit Morgan jusqu’à chez lui.

Il fut accueilli par des cris de joie. Un peu gêné, il se laissa entrainer par les sœurs du métisse qui n’arrêtait pas de le questionner. Heureusement, l’agent vint à son secours.
- Arrêtez donc de l’embêter.
- Mais Derek, c’est si rare que l’on rencontre l’un de tes collègues.
- Certes, mais rien ne vous oblige à l’étouffer.
L’agent poussa tendrement ses sœurs pour prendre place à coté du génie sur le canapé.
- Alors beau gosse, que veux tu faire ?
Reid piqua un fard à ce surnom tandis que les jeunes femmes se mettaient à glousser plus ou moins discrètement sous le regard noir de leur frère. Reid fut presque soulagé quand la matrone les appela pour passer à table.

Le repas se passa dans la bonne humeur, entre blagues et révélations. Après diner, la famille passa au salon. Tandis que tous regardaient la télévision, Reid attrapa un livre et se plongea dedans. Il n’en ressortit que lorsqu’une secousse le ramena à la réalité. Il cligna plusieurs fois des yeux. Il ne restait plus personne dans le salon et Morgan le regardait, interrogateur.
- Je suis désolé, on dirait que je me suis laissé absorber.
Le métisse émit un petit rire.
- Il faut aller se coucher. Je veux bien croire que tes lectures soient intéressantes mais il est tard.
Reid se leva et le suivit jusqu’à la chambre qu’il avait fouillé quelques heures auparavant.
- Je vais me changer. Je te laisse t’installer du coté que tu préfères.
Sans attendre de réponse, Morgan disparu dans la salle de bain. Reid resta un instant hébété avant de commencer à se dévêtir. Il ne garda que son boxer et se glissa dans les draps. Il s’installa au bord gauche du lit et attendit. L’agent ne tarda pas à revenir. Il se coucha également tournant le dos au jeune homme puis éteignit.

                Reid ne trouvait pas le sommeil. Il savait que Morgan ne dormait pas lui non plus. Même s’il ne voyait pas son visage, il devinait sans peine qu’il était troublé. Cette affaire le touchait personnellement et même s’il ne l’avait montré à personne, renouer avec son passé lui avait fait mal. Mû par un instinct de protection, Reid se rapprocha de son ami. Timidement, il entoura le colosse de ses bras, nouant ses mains sur son torse. Morgan sursauta à ce soudain contact. Pendant un instant, il ne bougea pas, mais finit par se retourner, plongeant ses yeux dans ceux caramel du jeune homme. Reid lui offrit un petit sourire. Il allait se reculer quand Dereck referma ses bras autours de lui, l’emprisonnant contre son torse.
La peau chocolat était brulante sur la sienne. Tous deux se détendirent subtilement à travers cette étreinte. Morgan rapprocha sa bouche de l’oreille du génie.
- Merci Spencer. Merci d’être là pour moi.
Pour toute réponse, Reid resserra sa prise sur le métisse. Ils finirent par s’endormir, enlacés et apaisés.


Voilà pour le moment. Le prochain est plus chaud, celui-ci posait surtout les bases.
J’espère qu’il vous plait tout de même.
J’ai eu la pression, avec les commentaires que j’ai reçu, je ne voulais pas vous décevoir.
A très vite pour la suite.

Merci pour votre soutient.

lundi 8 juin 2015

Un temps nouveau

Hey, bonjour à tous.
Je suis heureuse de votre enthousiasme à découvrir la lettre d’Athenodora, alors je ne vous fait pas plus attendre.
Bon cette nuit un abruti a confondu le bouton de la lumière avec ma sonnerie ce qui fait que j’étais debout à 3h15 du mat et examens approchant avec le stress impossible de me rendormir j’avais déjà sué corps et âme pour y arriver. Voyons les choses du bon coté, j’ai pu finaliser mon scénario. C’est avec plaisir que je vous annonce que vous allez me supporter pendant 15 chapitres, bon plus que 10 Vu que j’en ai déjà cinq d’écrit. Ensuite je suis susceptible de le modifier donc peut être que nous tomberons avec plus ou moins de chapitres.
Sur ce je vous souhaite une bonne lecture.




- 5-
Un temps nouveau

L’écriture fine et raffiné s’étendait sur le papier de qualité. Matthew se plongea dans la lettre.
oOo
Cher Matthew,
Nous ne nous connaissons pas aussi bien que je l’aurais souhaité mais une personne commune nous lie. Je suis certaine que le temps nous réunira à nouveau.
Cela fait si longtemps que Caius accompagne mon existence pourtant je me rappelle de notre première rencontre. J’étais une vampire qui aimait me mêler à la noblesse humaine. Les bals faisaient mon quotidien, les Volturis se sont pointés un jour à l’une de ces réceptions. Dès le premier regard, je suis tombée sous le charme de cette beauté froide. Nous avons dansé, parlé jusqu’à l’aube. Caius était distingué, plaisant, il se comportait en vrai gentleman. Ses compagnons étaient tout aussi cultivés que lui. C’est après ce jour que j’ai lié mon destin aux Volturis.
Tu dois te demander ce qui me prouve à te raconter tout cela. Je ne veux pas que tu partes avec des à priori. Je sais que ce que t’a fait subir Caius est difficile pour toi, mais je crois qu’il a peur. Voir son destin lié à un humain le terrifie, les calices sont rares, l’inconnu représente un danger pour lui. Jusqu’à présent, il était lié à moi ce qui l’obligeait à te reléguer au second plan.
Je ne dis pas que ta vie avec Caius sera facile. Il est protecteur, possessif et dominant mais je te demande de faire un effort, de voir au-delà des apparences.
Je veux vous donner une chance, c’est ce qui motive mon départ. Je sais que désormais mon bonheur est ailleurs. Je ne t’en veux pas, je reviendrais voir si vous ne vous êtes pas entretués.
Prend soin de toi et de Caius.
A bientôt
Athenodora.
oOo
Matthew parcouru plusieurs fois la lettre s’assurant de comprendre tous les mots. Ce qu’avait fait la vampiresse l’étonnait par son départ, elle lui donnait champ libre. Le jeune homme ignorait s’il devait s’en réjouir car désormais l’attention de Caius serait entièrement tournée vers lui.
Il sentit sur lui le regard inquisiteur des vampires mais ne dit rien, il se contenta de ranger la lettre. Personne ne chercha à savoir ce qui était écrit. Le reste du voyage se fit en silence. Lorsqu’ils atterrirent, une voiture les mena directement à la cité souterraine. Les deux rois les accueillirent avec un tendre sourire pour Matthew.
- Heureux de te revoir parmi nous jeune homme. Un repas a été livré dans ta chambre.
Matthew les remercia et partit comprenant qu’il était congédié.
A peine arrivé, il se jeta sur le diner, son ventre criait famine. Comme toujours, la nourriture était délicieuse. Une fois rassasié, il s’allongea sur son lit. Le voyage avait été court mais voir un autre paysage lui avait été bénéfique. Beaucoup de choses s’étaient modifiées en ce court temps. Les cartes de son destin venaient d’être bouleversées.
oOo
Sa vie ne changea pas énormément. Matthew était toujours prisonnier, il ne pouvait aller nulle part sans gardes. Son quotidien était tristement monotone. Depuis leur retour, Caius n’était pas venu une fois. Matthew comprenait qu’il avait besoin de temps pour se remettre du départ de sa compagne mais il s’ennuyait ferme.
- Jane crois tu que je pourrais sortir ?
La vampiresse se retourna surprise. Elle avait pour habitude de venir divertir quelque peu le jeune homme en lui racontant sa journée.
- Je ne suis pas sure que Maître Caius vous en donne l’autorisation mais je pourrais en parler aux rois.
- Merci, je t’en serais reconnaissant.
Le lendemain, la jeune femme lui apporta la nouvelle.
- Caius ne veut pas que tu ailles tout de suite dehors mais les rois veulent te voir.
Matthew était surpris, il était rare que les rois quémandent sa présence. Sans discuter, il suivit Jane.
oOo
La salle du trône était déserte à première vue. Matthew avisa Marcus lisant un livre.
- Bonjour Matthew.
Le jeune homme se retourna en sursautant. Aro se tenait derrière lui sans qu’il ne l’ait entendu arriver. Il jeta un discret coup d’œil à la salle qui ne passa cependant pas inaperçu.
- Ne t’inquiète pas Caius n’est pas parmi nous.
Le jeune homme se sentit quelque peu déçu.
- Jane m’a apprit que tu souhaitais sortir.
- Oui Aro, je m’ennuie un peu.
Le roi fronça les sourcils perdu dans ses pensées.
- Il est vrai que tu n’as accès qu’à une partie réduite de ce château. Peut être devrions nous t’autoriser à circuler librement parmis nous. Qu’en penses tu mon frère ?
- La bibliothèque pourrait le distraire.
Aro frappa dans ses mains.
- Alors c’est décidé. Tu auras libre accès à toutes les salles de cette demeure. La plupart d’entre nous fermons nos portes à clé alors aucune crainte, tu ne risques pas de rentrer dans une pièce interdite. Je te laisse donc la découvrir à ta guise.
- Merci.
Matthew était heureux. Certes il ne pourrait pas sortir mais la perspective de cette châsse au trésor l’enchantait. Il prit rapidement congé, curieux de voir ce qu’il allait découvrir.
oOo
- Aro aurais tu oublié de lui préciser que Caius ne fermait jamais ses appartements. S’il venait à y pénétrer, qui sait ce que Caius pourrait lui faire.
- Mais j’y compte bien.
- Tu sais ce qu’il pourrait y découvrir. Ça risque de l’effrayer.
- On verra mon frère.
oOo
La première pensée de Matthew fut qu’il devait trouver de quoi s’occuper. Il ouvrit porte après porte découvrant par là salle de musique, de peinture sans que cela ne retienne son attention. Il eu le bonheur de trouver un petit jardin. Un pur carré de verdure, un petit bout de paradis entre ces pierres. Sa seconde trouvaille fut la bibliothèque. Une pièce remplie de livres, des livres jusqu’au plafond, un rêve éveillé. Il se décida d’élire domicile pour un moment dans cette pièce. Il attrapa un roman d’aventure tel qu’il les aimait. Il se plongea dedans oubliant totalement l’endroit où il se trouvait. Il ne vit pas le temps passer et ne reprit pied avec la réalité que lorsque les jumeaux vinrent le chercher.
Les jours qui suivirent, Matthew s’enferma dans la bibliothèque. Parfois, il empruntait un livre et l’emmenait dans le jardin. Le soleil tombant du plafond le réchauffait vivant sur la cote d’Azur, il aimait se prélasser pendant des heures sous l’astre brulant.
oOo
Ce matin-là, Matthew se préparait pour passer une énième journée à lire lorsqu’il poussa la porte de la salle et découvrit avec stupeur Caius assis à sa place habituelle. Le jeune homme envisagea un instant de prendre lâchement la fuite mais c’était sans compter les sens surdéveloppés du vampire. Ce dernier se retourna.
- Matthew je t’attendais assis toi, nous devons parler.
Le jeune homme obtempéra. Depuis le temps qu’il voulait passer un peu de temps avec lui, même s’il le craignait, il ne laisserait pas passer l’occasion surtout si Caius était dans de bonnes dispositions.
Assis face à face, ils se dévisagèrent le silence s’étendant. Aucun ne semblait décidé à prendre la parole en premier.
- J’ai vu que tu lisais énormément de livres sur la mythologie.
Matthew fut étonné que Caius s’intéresse un temps soit peu à ce qu’il faisait.
- Je me suis toujours fasciné pour les croyances humaines, le surnaturel.
- C’est ainsi que tu as eu des soupçons sur nous et que tu ne paraissais pas surpris lorsque tu nous as découvert.
- Oui, mon grand-père y est également pour beaucoup.
- Ton grand-père ?
- C’est lui qui m’a initié à votre monde. Lorsque j’étais petit il me racontait plein d’histoires, puis il a disparu en me léguant les carnets de son grand-père. Lui également était un calice.
Caius marqua un vif intérêt.
- Ton ancêtre était également un calice ? Sais-tu ce qu’il est devenu ?
- Non. Je ne sais rien de plus que ce qui est dit dans les carnets.
- Pourrais-tu me les prêter ?
- Bien sur.
Matthew se précipita dans sa chambre attrapant les fameux écrits. Pour une fois, Caius ui parlait presque gentiment, ils partageaient ensemble. De retour dans la bibliothèque, il les lui tendit. Le vampire les feuilleta rapidement avant de les refermer.
- Merci Matthew je te les rendrais rapidement. Passe une bonne journée.
Sans autre manière, il sortit laissant Matthew perdu.
Le jeune homme aurait aimé discuter encore un peu, en apprendre davantage sur le vampire mais il ne lui laissait pas l’occasion de s’approcher. Il regagna sa chambre.
oOo
Matthew reprit son exploration quelques temps après. Les livres lui tenaient compagnie mais il avait besoin de quelque chose de plus palpitant. Le jeune homme tomba par hasard sur une porte débouchant sur des escaliers. Dans les châteaux de cette époque, il n’était pas rare de croiser un quelconque passage secret. Il l’emprunta curieux de voir où il arriverait. Il atterrit dans un couloir qui lui était totalement inconnu. Il essaya d’ouvrir la première porte mais cette dernière était fermée tout comme la suivante. Sans doute un appartement privé. Il continua à avancer. Le couloir était plus somptueux que les autres, il reflétait la grandeur.
La troisième porte s’ouvrit sans difficulté. Elle donnait sur une salle magnifique. Un canapé bordeau trônait au milieu, il y avait également quelques meubles très anciens. En s’approchant de la petite bibliothèque, il découvrit des livres très anciens. Matthew en prit un précautionneusement. C’était un manuscrit original. En regardant davantage, tout ce qui se trouvait autours de lui respirait l’authenticité. Il eu comme un frisson, un étrange pressentiment qu’il ne devrait pas se trouver ici. Pourtant loin de l’effrayer, il se sentit comme un espion. Il continua son exploration. Derrière une voilure, il trouva une porte cachée. La tentation fut plus forte que sa raison.
Il l’ouvrit.
oOo
Sa respiration se bloqua, ses yeux s’écarquillèrent. Il ne pouvait croire ce qu’il voyait. Il déglutit difficilement. Devant lui s’exposaient menottes, baillons, fouets et autres jouets tous plus divers les uns que les autres. Certains lui étaient totalement inconnus et même son imagination refusait de lui donner un aperçu de leur fonctionnement. Il n’avait plus aucun doute sur l’utilité de cette pièce. I ferma les yeux refusant d’en voir plus. Sa conscience lui criait de fuir avant qu’on ne le trouve. Il refusait de savoir à qui appartenait cette pièce.
Avant qu’il n’ait pu bouger il sentit un courant d’air derrière lui. Il voulu se retourner mais fut plaqué contre un torse de glace, totalement immobilisé.
- Aimes tu ce que tu vois, lui susurra une voix qu’il reconnu immédiatement comme celle de Caius.
Matthew essaya de se défaire de l’étreinte un peu gêné par la situation mais le vampire était trop fort et bloquait tous ses gestes.
- Hum, je suis sur que tu pourrais aimer.
Il sentit le sourire dans sa voix. Sa gorge se serra lorsqu’il sentit une main se faufiler vers la ceinture de son pantalon. Il hoqueta quand la main se posa sur son entrejambe et la caressa à travers le tissu.
- Mais nous commencerons doucement. Tu verras à quel point ça peut être bon de se soumettre entièrement. Oh oui ! Tu aimeras.
Aussi subitement qu’il était venu, il le libéra le laissant pantelant, au bord du précipice. Il lui fit face pour croiser le regard amusé de Caius. Matthew était mal à l’aise.
- On attendra, pour le moment je me contenterais de ton sang.
Le jeune homme frémit mais ne recula pas. Le vampire l’attira contre son torse fourrant son nez dans son cou. Il le sentit respirer son odeur taquinant sa peau de sa langue. Il gémit sous la sensation avant d’être mordu. Son sang s’écoulait, ses jambes tremblaient, Caius le retint contre lui. Se sentant en sécurité, le jeune homme se laissa aller. Il était perdu dans une sensation de bien-être, il ne sentit pas lorsque le vampire arrêta de se nourrir et referma la morsure d’un coup de langue. Il reprit ses esprits quelques instants plus tard toujours contre le vampire. Matthew fut surpris que ce dernier ne lui dise rien ni ne s’écarte.
- Merci pour le repas, tu devrais y aller. Mange correctement si tu veux récupérer.
Caius l’entraina fermement jusque dans le couloir avant de refermer la porte. Matthew resta un instant immobile. Il avait du mal à réaliser ce qui venait de se passer. Péniblement, il regagna sa chambre et obéit aux directives du vampire. A peine rassasié, il s’endormit épuisé mais heureux. Peut être que tout n’était pas perdu. Il commençait à croire qu’il pourrait se plaire ici.
oOo
Le lendemain Jane vint le trouver.
- Caius nous autorise à t’accompagner dans la ville. Dépêche-toi de te préparer. Couvre toi bien il pleut dehors.
Elle repartit presque immédiatement.
Matthew mit quelques minutes avant de bondir sur ses vêtements. Il était vraiment heureux de pouvoir prendre un peu l’air, même la pluie lui semblait anodine pourtant il n’aimait pas ça. Il rejoignit Jane qui attendait avec son frère. Tous les trois prirent la direction de la ville. Abrités sous un parapluie, Matthew les entraina dans diverses boutiques. Les jumeaux le suivirent sans rechigner. Le jeune homme flâna retrouvant un semblant de vie normale. Il s’attarda chez un vieux bouquiniste allant d’étagères en étagères. La bibliothèque des Volturis était bien fournie mais ce plaisir de prendre un livre, de le sentir, de le feuilleter, le reposer était authentique uniquement chez ces vieux librairies.
Alors que le jeune homme allait attraper un illustré, il se sentit empoigner en arrière. Il voulu crier, alerter les vampires mais sa bouche fut bâillonnée. Il se débâtit jusqu’à ce qu’un coup porté sur sa nuque ne l’emporte dans l‘inconscience.




Yatta, chapitre finit, me voici gagnante d’une crampe à la main. J’espère qu’il vous a plu.
Pas trop de tortures pour le petit Matthew mais l’histoire est loin d’être terminée et je peux vous assurez qu’au prochain chapitre il va en voir des belles. La relation entre Matthew et Caius semble s’être calmée mais je peux vous dire qu’il va y avoir encore quelques turbulences.

Alors j’attends vos avis et rendez-vous au prochain épisode.