mercredi 17 juin 2015

La malchance du héros

 Me voilà avec ma toute première fiction 100% originale, ancrée profondément dans mon domaine préféré, celui du fantastique, et placée sous le signe de la romance. L’idée m’est apparue lors d’un rêve, oui je sais, mes rêves sont bizarres, vous allez pouvoir le constater assez rapidement.
J’ai également innové dans ma narration. Je suis plus adepte de la troisième personne du singulier, mais pour une fois, elle vous sera contée au « je ».
Je n’ai pas de bêtas, donc je m’excuse par avance des fautes, si l’un de vous veut le devenir, envoyez moi votre proposition par mp.
J’espère que ce premier chapitre vous donnera envie de connaître la suite.
Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture.





-1-
La malchance du héros

Le destin est souvent capricieux et notre vie subit chaque jour des bouleversements. J’ai comprit à mes dépends que lorsque les puissants s’en mêlent, je ne pouvais rien faire hormis me soumettre.
- Alec !
La voix de mon meilleur ami me sortit de ma contemplation du ciel pour se tourner vers un jeune homme d’une vingtaine d’années. Les cheveux roux raidis par une couche de gel et les yeux pétillants, il était impossible de ne pas le remarquer.
- Encore en pleine admiration d’un vol plané.
Je levais les yeux au ciel. J’adorais Steven, pour sa bonne humeur et sa folie, mais parfois il m’exaspérait.
Il n’arrivait pas à comprendre ma fascination pour ces êtres ailés qui se livraient à tant de voltiges en plein ciel. Je crois qu’il les méprisait pour leurs manières hautaines et leur dédain des simples mortels comme nous. Je savais que les anges et démons ne se mêlaient pas aux humains, ils ne s’en préoccupaient pas, pourtant je les admirais comme beaucoup. Hormis que moi, je n’attendais aucune de leurs faveurs. J’aurais voulu être comme eux et pouvoir m’envoler loin d’ici. Loin de ma vie misérable, loin de ma famille, loin de leur contrôle.
- Bon, on y va Alec ? Pour une fois qu’on a pas TD d’histoire moderne, si tu pouvais bouger ton cul d’ici, ça m’arrangerait.
J’obéis grognant de douleur lorsque je soulevais mon sac, une vive brulure à l’abdomen gauche. Nous sortîmes du bâtiment miteux prenant la direction de notre quartier résidentiel. Durant tout le trajet, le point de coté m’accompagna. Je fus soulagé d’arriver à l’appartement.
- Bon, tu sors ce soir ? Avec les autres on a décidé d’essayer la nouvelle boite. Ça te dit ?
Je grimaçais. Ces derniers temps, j’étais fatigué mais rester avec mes parents ne m’enchantait pas plus. Ce fut finalement la raison qui l’emporta.
- Non, je crois qu’il faut mieux que je me repose.
- Allez mec, je suis sur que ça ne pourrait pas te faire de mal. En plus, tu pourrais leur échapper.
Il glissa un coup d’œil discret à la porte derrière moi, de peur de voir surgir mes parents.
- Hum hum, je vais rester chez moi. Une prochaine fois.
Steven haussa les épaules, un peu déçu.
- Comme tu veux mec. A demain alors.
Après une dernière salutation, je franchis la porte.
L’appartement était encore désert. Je filais me coucher en boule essayant de faire taire ma douleur au ventre sans y parvenir. Aujourd’hui, je comprenais ce que pouvait ressentir les filles lors de leurs menstruations, et pourquoi elles étaient si irritables à cette période. A mon plus grand malheur, mon estomac continuait à faire des vrilles pendant toute la soirée. Je me couchais le ventre à moitié vide, laissant mes parents un peu inquiets. Le sommeil ne me vint pas immédiatement. Après m’être tourné et retourné, je me décidais à me dessécher la gorge. J’avais chaud, je transpirais pourtant la température n’était pas haute. Un peu angoissé, je me levais.
- Tout va bien mon chéri ?
Ma mère était toujours debout. J’esquissais un sourire crispé qui ne paru pas la rassurer pour autant. Elle leva une main à mon front.
- Tu es brulant. Tu es sur que ça va ?
J’hochais la tête ne croyant pas du tout à ma réponse. Bien évidemment, elle s’en aperçu.
- Alec ne me mens pas. Tu as de la fièvre, tu frissonnes et tu n’as presque rien mangé. Je t’emmène à l’hôpital.
Son ton ne souffrait d’aucun refus mais je ne voulais pas y aller. Elle se faisait trop de soucis, j’avais sans doute un simple rhume.
- Non, ce n’est rien, je t’assure que je vais bien.
A peine eu je prononcé ces mots, qu’une douleur plus fulgurante qu’une autre me plia en deux. Je m’écroulais au sol. Tout devint noir autours de moi.

- Il reprend conscience.
Ma tête bourdonnait furieusement. J’ouvris précautionneusement les yeux pour apercevoir le visage de mes parents inquiets. Je voulu me lever pour les rassurer mais fus retenu solidement par un homme en blouse blanche. Je ne mis pas longtemps pour deviner que j’avais atterrit à l’hôpital. Bien que j’aie préféré éviter cet endroit, je n’étais pas mécontent que la douleur ait cessé.
- Comment vous sentez-vous jeune homme ?
Je clignais des yeux désarçonné par la question du médecin. Je venais de m’évanouir sous la douleur et lui me demandait comment je me portais.
- Aussi bien que quelqu’un qui s’est fait submerger par la douleur, lui rétorquais-je peu amène.
En retour, il m’offrit un sourire crispé, semblant se rendre compte de son erreur.
- Certes, mais maintenant est-ce que ça va mieux ?
J’acquiesçais car hormis la tête un peu lourde, j’étais en pleine forme.
- Bien alors vous devriez pouvoir vous relevez doucement.
J’obéis, aidé par mes parents, je parvins à me remettre sur pieds.
- Qu’est-ce que j’ai eu ?
Le médecin prit un air rassurant.
- Rien de bien méchant. Vous avez fait une carence. Je vous ai prescrit quelques vitamines et compléments alimentaires à prendre pour les prochains mois. Vous ne devriez pas avoir d’autres problèmes. Si jamais quoique ce soit ne va pas, revenez tout de même.
J’acceptais peu convaincu par ses paroles mais rien dans son visage, ni dans celui de mes parents, ne me donnait le moindre indice. Nous quittâmes l‘hôpital presque aussitôt. Arrivé à la maison, je restais sceptique, certain qu’on me dissimulait la vérité.

Je marchais tranquillement, esquivant de ci, de là, quelques étudiants qui déboulaient dans le couloir. Une tape sur l’épaule me fit sursauter.
- Eh mec, ça va mieux ?
Steven venait de me rejoindre, des cernes agrémentant ses yeux. De toute évidence, la soirée d’hier avait été longue et la nuit courte.
- Le médecin m’a prescrit des vitamines.
- Tu es sur qu’il s’est pas trompé, parce que là, t’es encore plus pâle qu’hier.
Je grimaçais. En me regardant dans une glace, je m’étais comparé à un vampire. Mes parents pour me rassurer m’avaient prévenu qu’il fallait laisser le temps aux médicaments d’agir.
- Bon on ferrait mieux de rentrer avant que tu ne me claques dans les bras.
J’acceptais et me laissais entrainer dehors. Le ciel était parfaitement dégagé, le soleil illuminant les ailés qui se prêtaient à leurs jeux aériens. Par ce temps, les admirer m’était encore plus facile. La tête en l’air, je me faisais guider par mon ami qui se rendit vite compte de ma distraction.
- J’ai compris, on va passer par les quartiers des immortels.
Je m’arrêtais surpris. Steven les détestait et faisait tout pour les éviter.
- Tu es sur, je ne voudrais pas te mettre mal à l’aise.
Il balaya mes paroles d’un geste.
- ça ne vous rallonge pas, alors pour une fois, je peux faire un effort. Avec un pareil temps, tu vas pouvoir t’en mettre plein la vue. Profite parce que je ne suis pas sur que ça se reproduise.
Nous reprîmes notre chemin. J’étais enchanté.
La cité des ailés rayonnait de beauté, transpirait la richesse. Rien à voir avec notre zone. Démons et anges se côtoyaient au quotidien, chacun vaquant à ses occupations sans que les querelles ne viennent pourrir leur existence. Les immortels étaient tellement décalés par rapport aux humains. Ici tout était propre, calme. Chez nous, les bagarres de territoire, de bien étaient monnaie courante. Les déchets trainaient dans la rue entre deux clochards. Nous vivions dans notre misère et personne ne venait nous en sortir.
Je me stoppais net. Devant nous trônaient les deux tours des maîtres du secteur. Je sentis Steven être autant impressionné que moi. Elles dominaient la ville se faisant de l’ombre l’une à l’autre, parfait reflet de leur comportement. Il était de notoriété publique que l’archange et l’archi-démon du secteur étaient en permanence rivalité. Les avoir placés ensemble dans la ville relevait du suicide.
Le soleil commençait à décliner et je me mis à frissonner. Mon corps se glaçait peu à peu sans que je ne parvienne à me réchauffer. Mes extrémités se figeaient. Je compris rapidement que mon état de santé dégradait. Je pris peur et voulu appeler Steven qui observait toujours les tours, mais mon corps refusa de bouger. Mes jambes lâchèrent, je tombai violemment au sol, attirant l’attention de mon ami. Steven se pencha sur moi visiblement paniqué. Je l’entendis m’appeler, me secouer sans que je ne puisse bouger.
Une paire d’ailes blanches apparu dans mon champ de vision. Je le sentis s’agenouiller à mes cotés avant qu’une brise fraiche ne m’enveloppe. Mes articulations se firent plus souples, je pus de nouveau bouger. Pourtant, l’ange m’attrapa et me cala contre lui.
- Je m’occupe de ce jeune homme, rentre chez toi humain.
Nous décollâmes si brutalement que j’en eu le souffle coupé. Je me cramponnais davantage à mon sauveur, effrayé de ne rien contrôler. Dans une autre situation, je me serais sans doute émerveillé, après tout, rares étaient les humains vivants transportés par un ailé. Là, j’étais plutôt inquiet. Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait, un ange volait à mon secours, congédiait la seule personne en qui j’avais confiance, pour m’emmener je ne sais où. Le tout sans m’adresser la parole.
Je fermais les yeux et retins un haut-le-cœur lorsque mon chauffeur plongea. Quand nous fûmes stabilisés, je remarquais que nous étions sur le toit de l’hôpital. De toute évidence, je n’allais pas si bien que ça.
Les portes s’ouvrirent rapidement. L’ange me trouvant sans doute encombrant, me jeta dans les bras de mon médecin de la veille.
- Occupez-vous de lui, j’attendrais votre rapport, mon maître compte beaucoup sur lui alors ne trainez pas.
Sur ce, il disparu dans un nuage de poussière propre à leur espèce. Ses paroles m’étaient incompréhensibles, ce qui ne semblait pas être le cas du docteur. Quelque chose m’échappait bel et bien.

Je n’eu pas le temps de dire un mot qu’on m’entraina. En un rien de temps, je me trouvais dans une salle d’examens, allongé, le médecin s’affairant autours de moi.
- Qu’est ce qui se passe ?
Ma question eu au moins le don de le stopper. Il se tourna pour me regarder, un air ennuyé sur le visage.
- J’en ai parlé avec tes parents hier, mais il faudrait sans doute que je te l’explique à toi aussi.
J’acquiesçais, après tout, j’étais le principal concerné.
- Que sais-tu des naissances ailées ?
Je le regardais comme s’il avait perdu la tête. Les humains ignoraient tout de ce sujet. Il était tabou chez les immortels.
- Je vois, alors nous allons commencer par le début. Les ailés ne peuvent avoir d’enfants entre eux. Pour perpétuer leur espèce, ils fécondent des humains. Bien évidemment rares sont ceux compatibles avec les immortels.
J’écoutais attentif, ce secret était si bien gardé que je ne voulais en perdre une miette.
- L’humain ou l’humaine doit être vierge, posséder une âme pure et un corps suffisamment fort pour supporter une grossesse divine.
Je n’étais pas sur de comprendre pourquoi il me racontait tout cela.
- Il semblerait que tu fasses partie de ces rares élus. J’avalais ma salive de travers à cette annonce. C’était impossible, je ne pouvais être enceint. Je ne correspondais pas à la description. Bon je n’étais pas un connaisseur du plaisir sexuel, je n’avais tué personne, mais sur le plan physique je n’étais pas fort. Plutôt petit et maigre pour mon âge, mais surtout, je n’étais pas du bon sexe.
- C’est une blague ! Je suis un homme.
Ma déclaration fit rire le médecin. Au moins l’un d’entre nous trouvait ça drôle.
- Les grossesses divines sont différentes de celles humaines. Ici, le sexe du porteur n’a pas beaucoup d’importance. La graine d’ailé est en toi, elle absorbe ta force vitale pour se développer. A l’œil nu, c’est invisible, seule la fatigue est ressentie. Tu resteras tel que tu es durant toute cette période. Ton ventre ne grossira pas et tes seins ne te pousseront pas. A l’accouchement, le bébé traversera ta paroi ventrale naturellement et tu en seras débarrassé.
J’écarquillai les yeux assimilant ses déclarations. C’était tout bonnement stupéfiant. Les trucs les plus improbables tombaient toujours sur moi.
- Les vitamines que je t’ai prescrites auraient dues être efficaces mais de toute évidence, tu as tiré le gros lot.
- Que voulez vous dire ?
- Tu portes en toi deux parties d’ailés. L’une d’un ange, l’autre d’un démon. Toutes les deux se combattent pour déterminer la nature finale de l’enfant. Ça te prend beaucoup plus d’énergie que prévu.
J’avais vraiment tiré le pactole.
- Je dois également t’avertir que les ailés qui ont jeté leur dévolu sur toi sont les maîtres du secteur. Il s’agit de l’archi-démon et de l’archange de la zone 13.
Là, c’était trop. Je faillis m’évanouir. Quitte à être un peu dans la merde, autant y être jusqu’au cou.
- ça va ?
Je fusillais du regard le médecin.
- Que va-t-il se passer maintenant ?
- Nous avons une chambre pour les grossesses divines. Tu y resteras le temps que cette histoire soit terminée. Ce sont les ordres.
Je me levais furibond.
- Il est hors de question que vous m’enfermiez. Je veux être libre de mes mouvements.
Le médecin essaya de m’apaiser sans y parvenir jusqu’à ce qu’un vertige ne m’oblige à retourner m’asseoir.
- Quand ton état s’améliorera, tu pourras partir.
Je consentis à lui obéir. Avec ma fatigue, je ne pourrais aller bien loin.
- Que va-t-il se passer après ?
Le médecin me regarda un peu gêné.
- Tout dépend des ailés. La plupart partent avec leur enfant, offre un cadeau à l’humain et l’affaire est close.
Cette idée me révoltait. Comment pouvait-on avoir si peu de considération pour le porteur de son enfant. Je refusais de n’être qu’un simple pion.
- Ceux qui ont fait connaissance avec le porteur et qui ont finit par s’attacher finissent toujours blessés. Leur temps de vie n’est pas compatible.
Je restais songeur quant à cette solution.
- J’ignore ce qu’il en sera pour toi, mais connaissant les deux ailés qui t’on marqué, tu ne risques pas de t’ennuyer pendant quelques temps.
Je soupirais. Je voulais bien croire ses paroles, elles n’étaient pas pour me rassurer. J’allais en baver.
- Bien, je vais te montrer ta chambre.
Je le suivis dans les couloirs de l’hôpital. Nous empruntâmes l’ascenseur pour atterrir au dernier étage. Il ouvrit une porte et je me glissais dans la pièce. Dire que j’étais stupéfait aurait été un euphémisme.

Jamais je n’aurais cru qu’une chambre comme ça existait dans un tel endroit. Elle était immense, comportait un lit à baldaquin qui donnait envie de se vautrer dessus tellement il paraissait moelleux. Une bibliothèque se trouvait perpendiculaire à un canapé. Sur le coté, je pouvais apercevoir une mini-cuisine. J’avais tout ce qu’il fallait pour y vivre confortablement. Ce qui m’impressionna le plus fut l’immense balcon, démuni de tout garde-fou. Une parfaite piste d’atterrissage pour ceux que je n’allais pas tarder à haïr.
- Je vais te laisser. Personne ne viendra te déranger hormis peut être les maîtres de la ville ou moi-même. Si tu as besoin de quoique ce soit, un téléphone avec mon numéro se trouve sur ta table de chevet.
Il partit me laissant seul. Je m’écroulais épuisé et désabusé. Mes parents ne m’avaient rien dit. Personne ne m’en voudrait si je ne les prévenais pas. Steven, lui avait le droit de savoir. Je me rendis vite compte que mon portable n’était plus dans ma poche. Le téléphone qu’il m’avait indiqué n’appelait pas l’extérieur. On ne révélait pas un tel secret. J’étais bel et bien bloqué. Pour le meilleur et le pire.



Alors ce test à la première personne du singulier, concluant ? Je continue ?
Pour la suite, je ne peux vous donner une date précise car j’ai beaucoup de projets en cours, et je pars un peu en vacances. Je vous dis quand même à très vite. Profitez bien du soleil.

Courage à ceux qui passent les bac ou autre examen.

1 commentaire:

  1. Bonjour ! J'ai découvert ce site via ff et j'adore ! Bravo à toi !! Continues !! Il y a jus te une phrase, "Les avoir placé ensemble dans a ville révélait du suicide" que je trouve étrange, ce ne serait pas plutôt : "Les avoir placéS ensemble dans La ville rELEVait du suicide" ? Bon courage et encore Bravo !!

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