Voilà, j’espère que vous passerez un bon
moment à lire cet os basé sur l’épisode 12 de la saison 6, là où Reid souffre
de migraines.
Bonne lecture
- Prétendue seulement ?
- Oui prétendue.
Hotch
regarda le plus jeune s’éloigner. Il n’était pas dupe, il faudrait qu’il parle
sérieusement avec Reid, cette situation ne pouvait durer. La conversation à
venir risquait d’être difficile car si le génie ne disait déjà rien, il serait
impossible de le faire sortir de sa position. En tant que patron, Hotch devait
prendre soin de toute son équipe, en tant qu’homme, la détresse de Reid le
perturbait. Par son âge, il avait toujours réveillé en lui un instinct
protecteur. Reid ne semblait même pas conscient de ce qu’il dégageait.
Ses expressions qui en faisaient craquer plus d’un,
quand il mordillait son stylo, ou lorsque ses sourcils se fronçaient lorsqu’il
prenait un air sérieux. Hotch avait surpris plusieurs fois le regard d’hommes
et de femmes s’attarder sur la silhouette longitudinale de Reid. Toutes ces
attentions le mettaient dans une rage folle, il voulait enfermer Reid et le
protéger de tous, conserver le plus longtemps possible cette pureté qui
résistait malgré tous les meurtres qu’il avait vu.
De retour à
Quantico, Hotch laissa son équipe rentrer chez elle. Un peu de repos ne leur
ferait pas de mal. Ce n’est que quelques jours plus tard, alors qu’ils étaient
seuls au bureau qu’Hotch convoqua Reid.
- Comment vas-tu Reid ?
- Bien.
Le patron fronça les sourcils.
- Je sais que tes migraines ne
sont pas parties. As-tu pensé à aller voir un médecin ?
- Oui mais tout semble normal.
- As-tu envisagé une autre
cause ?
Le visage du plus jeune se
contracta.
- Je ne suis pas fou, cracha
t-il avec véhémence.
Hotch leva les mains en signe
d’apaisement.
- Ce n’est pas ce que
j’entendais. Notre travail est éprouvant, nous voyons des horreurs tous les
jours, peut être devrais tu prendre une pause.
Reid se calma instantanément.
Son visage se fit triste.
- Je ne veux pas Hotch. Chez
moi, je n’arrive pas à me reposer. Chacune de nos affaires reviennent me hanter
à un moment ou à un autre.
Le cœur d’Hotch se serra. Tous
étaient hantés mais il aurait aimé qu’il n’en soit pas autant pour le plus
jeune.
- Viens chez moi ce soir.
Reid releva vivement la tête
surpris. Il ne comprenait pas pourquoi Hotch lui faisait une telle proposition
mais il ne voulait pas être seul encore une fois ce soir. Il accepta.
Reid se
balançait sur ses pieds dans l’embrassure de la porte, peu à l’aise d’entrer
dans l’intimité de l’homme. Hotch lui paraissait si insaisissable, il ne
laissait paraitre aucune faille. Ce soir pourtant, il se dévoilait.
Hotch lui
fit signe de le rejoindre sur le canapé où il avait déjà servit deux verres de
whisky. Il lui en tendit un.
- Bois, ça te détendra.
Le génie avisa son verre
sceptique. Il n’aimait pas l’alcool et en buvait rarement. Pour ne pas
contrarier l’homme, il avala une gorgée. Le liquide lui brula la gorge. Il
releva la tête observant son patron. L’homme sirotait tranquillement son verre
regardant distraitement la télévision. Il s’était changé, ainsi décontracté, il
paraissait plus humain. Hotch posa son verre prenant au passage celui de Reid
avant de lui emprisonner les mains.
- Reid, tu ne survivras pas si
tu continues comme ça. Tu dois te détendre, penser à autre chose.
Le jeune homme baissa les
yeux, il comprenait ce que voulait dire Hotch, sans pour autant réussir à
l’appliquer.
- Je n’y arrive pas Hotch. Mon
cerveau est en constante activité, il me ramène à chaque fois à l’une de nos
affaires.
La pression sur ses mains se
fit plus forte. Leurs yeux se croisèrent. Ceux du jeune homme se perdirent dans
les yeux sombres de l’homme.
- Me fais tu confiance ?
Reid hocha la tête. Hotch
était un homme droit, tout ce qu’il ferait serait dans son intérêt. Comment
aurait-il pu douter de cet homme ?
Hotch lu
l’approbation dans le regard de Reid, dans un geste brusque, il l’attira contre
lui, l’emprisonnant entre ses bras. Dans un premier temps, le plus jeune gigota
peu à l’aise.
- Détends-toi, laisse toi faire.
Les mots d’Hotch eurent raison
de lui, il se détendit peu à peu. Puis l’étreinte changea, Hotch commença à
prodiguer quelques caresses au génie. D’abord au dos, elles dérivèrent peu à
peu et devinrent plus osées. Ne recevant aucunes plaintes du jeune homme, il
continua son traitement. Le corps alangui contre lui se tendit brusquement
lorsqu’il atteint un endroit un peu plus sensible. Hotch s’arrêta redressant
Reid. Il chercha son regard. Reid avait le visage rougit, ses paupières à
moitié clauses, et sa respiration était courte. Devant une telle vision, Hotch
du se retenir de ne pas lui sauter dessus.
- Arrête-moi si je vais trop
loin.
Reid hocha vaguement la tête.
Hotch ne résista pas, il fondit sur cette bouche si tentatrice. Son cœur bondit
de joie lorsque le jeune homme répondit à son baiser. Sa bouche dévia sur la
peau si blanche découverte. Le corps contre lui n’était plus qu’une masse
soupirante et gémissante. Pour la première fois de sa vie, Reid se laissa
aller. Son cerveau abandonna tous les faits qu’il avait emmagasiner pour
profiter de l’instant présent.
Souvent,
le soir lorsqu’une affaire avait été trop horrible ou qu’une envie de chaleur
se faisait ressentir, ils se retrouvaient. Dans l’étreinte de l’autre, ils
oubliaient tout ce qui n’était pas le moment présent. Leur partenaire était
leur seule préoccupation. Leur relation n’avait pas de nom, mais qu’importe.
Ensemble, ils surmontaient les épreuves de leur métier et s’apportaient un
certain équilibre, un point d’ancrage dans la réalité.
N’hésitez pas à laisser une petite trace de votre passage, ça motive
toujours et peut être que la suite viendra plus vite comme ça.
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