jeudi 4 juin 2015

Jalousie

Bonjour à tous, j’espère que vous avez passé un bon week-end, comme prévu voici un nouvel os.
Celui-ci est basé sur l’épisode 3 de la saison 3. Il se passe juste après la première affaire de l’équipe suite au départ de Gideon.
Bonne lecture




Jamais Hotch n’avait éprouvé autant de jalousie. Depuis le départ aussi soudain qu’inattendu de Gideon, le chef de l’équipe commençait à douter. Il peinait à l’admettre mais il se sentait trahi. Son ami était partit sans même lui en parler. Il ne comprenait pas. Pourquoi Reid et pas lui ? Le benjamin considérait Gideon comme son mentor et ce dernier prenait son rôle au sérieux. Peut être que cette relation expliquait à elle seule la lettre qu’il avait laissé au génie, mais Hotch ne supportait pas d’avoir été ainsi écarté.
Le jet venait de se poser après une première affaire sans le doyen. Tous se pressèrent chez eux, hormis le patron ayant encore quelques dossiers à compléter. Perdu dans ses pensées, le plus jeune le suivit prétextant des papiers à récupérer. C’est ainsi que quelques minutes plus tard, il se retrouva dans son bureau essayant de faire passer cette colère sourde qui grondait en lui. Il ne pouvait pas rentrer chez lui dans cet état. De sa fenêtre, il aperçut Reid, ce dernier était plongé dans un papier, une lettre semblait-il. Surement celle de Gideon. N’y tenant plus, il fit sans doute une action qu’il risquait de regretter par la suite.

A peine quelques instants plus tard, le génie se tenait sur le seuil de son bureau se balançant d’un pied à l’autre. Il ignorait la raison de sa convocation et ne semblait pas très à l’aise. Il était évident qu’il aurait préféré se trouver n’importe où plutôt qu’ici. Le regard de son patron le dérangeait. Ses yeux noirs le traversaient comme ils le faisaient devant un supposé criminel. Il ne retint que de justesse un mouvement de recul. Reid savait reconnaître les situations dangereuses et les évitaient la plupart du temps. Comme ce soir, son instinct lui disait de fuir le plus rapidement possible. L’aura sombre qui entourait son supérieur, ses yeux tels des brasiers de colère pure étaient des signes qui ne trompaient pas. Devant lui se tenait un dangereux prédateur près à se jeter sur sa proie. Et il était cette proie. Quand il en prit conscience, il était déjà trop tard. Hotch l’avait attrapé par le col de sa chemise avant de l’avoir plaqué contre le mur. Plutôt violemment si les signaux que lui renvoyaient son dos étaient exacts. Le jeune homme grimaça mais resta immobile. Il sentait à travers le tissus la prise tremblante de fureur de l’homme et préférait ne rien faire qui puisse alimenter un peu plus sa colère.
- Pourquoi ? cria l’homme appuyant un peu plus sa victime contre le mur.
Reid ne répondit rien ignorant le sujet de questionnement de son patron. Ses yeux devinrent un peu plus troubles, presque douloureux. La poigne se fit plus lâche et le génie pu respirer plus librement.
- J’étais son ami. Pourquoi ne m’a t-il rien dit ? Il aurait du m’en parler. Pas partir comme ça.
La lumière se fit rapidement dans l’esprit du garçon. Il aurait du s’en douter, Hotch et Gideon se soutenaient mutuellement, c’est ce qu’il avait toujours cru. Pourtant aujourd’hui, il comprit que si Gideon soutenait Hotch, la réciproque n’était pas vraie. Son départ anéantissait son patron, tout comme il l’avait anéantit.
- Pourquoi toi et pas moi ?
Rectification, il blessait davantage Hotch que lui à qui Gideon avait écrit.
- Je l’ignore, souffla t-il.
Ces simples mots ravivèrent la colère de l’homme. Reid se sentit voler avant qu’un choc ne lui coupe le souffle. Il se retrouvait allongé sur le sol, Hotch pesant sur son ventre, les mains remontées dans une poigne de fer.
- Qu’as-tu de plus que moi ?
Ces mots furent criés, si violemment que le jeune homme ferma les yeux. Depuis tout petit, il détestait la violence, en avait peur. Sous la colère, l’homme perdait le contrôle, lui ne put s’empêcher de trembler. Sa réaction eut au moins le mérite de calmer son supérieur.

Hotch était désemparé, profondément blessé pourtant il regrettait son geste. Voir celui que tout le monde protégeait trembler, à cause de lui, lui tordait le cœur. Il voulait des explications mais pas de cette façon. Sa colère avait prit le dessus. Il regrettait. De son pouce, il essuya une larme perlant au coin de l’œil du jeune homme. Ses cheveux caramels cascadaient autours de sa tête, sa chemise froissée dévoilait le bas de son ventre, ses gestes brutaux avaient arraché quelques boutons laissant désormais apparaitre sa gorge et le haut de son torse. Ainsi abandonné entre ses mains, il ressemblait à un ange. Un ange blessé. L’emprunte de ses mains était imprimée sur ses bras. Une marque rouge qui contrastait tellement avec le blanc de sa peau. Il ne pouvait résister. Il fallait qu’il évacue, qu’il extériorise et qu’importe les conséquences. Il resserra sa prise bloquant totalement le corps sous lui faisant fit de l’inconfort du plus jeune. Puis il plongea sur ses lèvres. !il ne fut ni doux, ni attentionné, mais brutal et conquérant. Il prenait sans rien donner. Pourtant le génie ne rechigna pas, il se laissait faire, se laissait entrainer. Sans doute par surprise, par innocence ou par curiosité. Hotch l’ignorait et s’en fichait. Bientôt, les lèvres ne suffirent plus, sa bouche dériva vers la gorge, la chemise finit par être arrachée. Il suça, mordit, marqua cette peau encore vierge. Les gémissements sortant de la bouche du plus jeune l’encourageaient. Lorsqu’il sentit une bosse sous lui, il ne put davantage se retenir. En moins de dix secondes, ils se retrouvèrent nu, Hotch entre les cuisses de Reid. Le reste ne fut que cris et gémissements.
Le plus vieux s’en remit le premier. Il se leva, s’essuya. Quand le génie reprit ses esprits, encore un peu essoufflé, son patron était impeccablement habillé. En le voyant ainsi, personne n’aurait pu soupçonner ce qui venait de se passer. Meurtri, le jeune homme enfila ses vêtements n’osant regarder l’autre homme dans les yeux. Tout ceci était encore nouveau pour lui. Il ignorait ce qu’il devait dire ou faire. Il se redressa pour partir.
- Je suis désolé.
Sans se retourner, il hocha la tête. Que pouvait-il faire d’autre. Je suis désolé. Trois mots et c’est tout. Pas d’explications. Pas de gestes. Rien après ce qui venait de se passer. Reid sentit la bile lui monter. Il s’enfuit aussi vite que ses jambes lui permirent. L’homme ne fit rien pour le retenir. Dans sa course, des larmes mouillaient se joues à moins que ce ne soit la pluie. Jamais il n’avait été aussi amer.


Alors qu’en pensez-vous ?
Nous voyons ici un Hotch qui se laisse totalement débordé par ses émotions. J’en plains Reid.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire